Lors d’une déclaration devant les médias, le P.-D.G. de Renault Luca de Meo a annoncé vouloir recourir aux batteries de type LFP pour sa Renault 5 électrique. Un choix stratégique dicté par l’aspect économique et l’ambition du constructeur à écouler en masse cette future voiture électrique.
Recourir à une batterie LFP au lieu d’une batterie NMC permet de réduire considérablement le prix de revient du véhicule électrique, mais cela n’a pas que des avantages à l’usage. C’est une décision capitale pour le succès espéré du futur modèle.
La Renault 5 néo-rétro sauce électrique
Faire renaître un mythe de l’automobile populaire n’est pas chose aisée. Fiat et Mini ont réussi ce pari il y a quelques années et Renault se lance dans l’aventure en préparant la renaissance de la Renault 5 en version électrique cette fois. Mais pour réussir ce pari, il leur faut la vendre au bon prix pour cibler le cœur du marché.
La Renault 5 néo-rétro issue de la nouvelle ligne de conduite du constructeur français, la Renaulution, a pour objectif de cibler le cœur du marché comme l’a rappelé le P.-D.G. de la firme au losange. En d’autres termes, le prix du modèle doit débuter à 20 000 € pour l’entrée de gamme et ne pas dépasser 30 000 € pour le haut de gamme.
Pour réussir ce pari, quand une Renault ZOE voit son tarif débuter à 32 000 € hors aide et bonus, le constructeur va devoir minimiser les coûts de fabrication au maximum. L’un des principaux coûts de la voiture électrique est sa batterie. Pour réduire la note considérablement, le constructeur va faire appel à une technologie moins onéreuse, la batterie LFP.
Quelles différences entre les batteries LFP et NMC ?
Une majorité de véhicules électriques est alimentée par des batteries de type NMC. Derrière cet acronyme se cachent les composants principaux des cellules de la batterie : nickel, manganèse, cobalt. Ce dernier est l’élément le plus cher de ce type de batterie.
De l’autre côté, il existe des batteries dites « LFP » pour lithium, fer, phosphate. Elles se passent du précieux et onéreux cobalt. Elles sont donc plus accessibles financièrement parlant. Tesla, qui utilise principalement des batteries NMC, a opté pour une batterie LFP sur l’entrée de gamme actuelle de la Model 3, la SR+.
Moins cher, mais moins d’autonomie…
L’inconvénient principal d’une batterie LFP est sa densité énergétique. À poids équivalent, une batterie NMC offre plus d’autonomie à une voiture électrique qu’une batterie LFP. Cette dernière apprécie moins le froid également, ce qui engendre également une baisse radicale de l’autonomie offerte.
Reste à savoir si Renault va installer uniquement des batteries LFP ou si une version avec batterie NMC en haut de gamme sera proposée sur la Renault 5, un peu à l’image de ce que fait Tesla avec la Model 3 SR+ et les Model 3 Performance et LR.
Source : Electrive