YouTube, Netflix, jeux vidéo et un service de karaoké ont débarqué à bord des Tesla. Nous les avons testés au volant d'une Model 3 et son large écran 15 pouces Full HD. Voici nos impressions.
On ne vous apprend sans doute rien lorsqu'on vous dit que les voitures Tesla ont cette particularité de profiter d'évolutions plus ou moins importantes grâce à des mises à jour logicielles. La dernière en date, déployée au début du mois d'octobre à tous les modèles, est plutôt une évolution majeure puisqu'il s'agit du firmware V10 . Avec lui, la marque californienne développe encore ses fonctions de conduite autonome (voir encadre) et met l'accent sur l'évolution du système d'info-divertissement. Pour nous faire une idée sur les améliorations apportées, nous avons à nouveau pris le volant d'une Model 3.
Nous ne reviendrons cependant pas sur le comportement routier de la Model 3. Nous avons déjà publié notre verdict de la version Model 3 Performance et même si nous avons désormais la version « Grande autonomie » entre les mains - elle est moins nerveuse, mais néanmoins très agréable - , le temps qui nous était accordé par la marque était bien trop court pour nous intéresser aux deux sujets.
Smart Summon n'est pas disponible en France.
Avec le firmware V10, Tesla franchit même un nouveau cap dans les fonctions de conduite autonome en proposant la fonction Smart Summon. Celle-ci permet d'appeler sa Tesla depuis l'application mobile et lui demander de nous rejoindre. Michael Knight, si tu nous lis... tu peux remballer ta montre. Attention, cela ne fonctionne pas sur les « routes publiques », mais uniquement sur certains parkings ou chemins privés.
Malheureusement, et pour des raisons évidentes de législation, cette fonctionnalité n'est pas disponible en France. D'ailleurs, si une telle fonction était légale, de nombreux constructeurs auraient pu le proposer, simplement en utilisant la solution Valeo Valet Parking qui existe depuis des années au catalogue des technologies de l'équipement français. Audi a lui aussi déjà fait des démonstrations de ce type de technologie.
Avec le firmware V10, Tesla franchit même un nouveau cap dans les fonctions de conduite autonome en proposant la fonction Smart Summon. Celle-ci permet d'appeler sa Tesla depuis l'application mobile et lui demander de nous rejoindre. Michael Knight, si tu nous lis... tu peux remballer ta montre. Attention, cela ne fonctionne pas sur les « routes publiques », mais uniquement sur certains parkings ou chemins privés.
Malheureusement, et pour des raisons évidentes de législation, cette fonctionnalité n'est pas disponible en France. D'ailleurs, si une telle fonction était légale, de nombreux constructeurs auraient pu le proposer, simplement en utilisant la solution Valeo Valet Parking qui existe depuis des années au catalogue des technologies de l'équipement français. Audi a lui aussi déjà fait des démonstrations de ce type de technologie.
Netflix et YouTube pour combattre l'ennui à bord des Tesla
Le premier sujet qu'il nous tardait d'essayer porte sur l'intégration des applications YouTube et Netflix. Ici, pas question de se rendre sur un store pour choisir ou non d'installer chacune des applis, elles sont là, accessibles via le menu « divertissement ».
Une nouvelle page s'ouvre pour donner accès aux deux applications, mais aussi aux vidéos appelées « Tesla Tutorials ». Un nom assez équivoque pour comprendre qu'il s'agit de tutos vidéo dans lesquels le constructeur guide ses clients dans l'utilisation de leur auto. Une idée qui n'est pas nouvelle, mais qui a le mérite d'exister.
Commençons donc par Netflix. La présentation est, sans surprise, identique à celle qu'on connaît sur nos autres appareils multimédias (TV, smartphone ou tablette) et on retrouve rapidement les contenus de ses différents comptes. Mais la notion de rapidité est parfois mise à mal par un moteur de recherche qui tarde à répondre. Rien qui ne mette trop à mal notre patience - d'autant qu'il n'est pas exclu que ce soient là des lenteurs liées à la qualité du réseau 4G.
La dalle 15 pouces est contrastée et sa définition Full HD offre une résolution tout à fait satisfaisante sur cette taille d'écran. Bref, l'expérience s'annonce à première vue convaincante. Il faut dire que l'orientation en mode paysage de l'écran de la Model 3 nous paraît plus adaptée à cette utilisation multimédia que l'orientation verticale, des larges écrans des Model S et Model X.
Ajoutons que notre version grande autonomie de notre Model 3 intègre quatorze haut-parleurs qui ne manquent pas de coffre. En osant monter le volume, on finalement plutôt bien plongé dans l'ambiance de nos films, quitte à oublier que les passants nous défigurent à l'extérieur. Il faut dire que même à fort volume, les vibrations restent bien maîtrisées (il faut penser à vider certains contenus des vide-poches comme des clés) et la spatialisation bien matérialisée par les enceintes présente dans les montants du pare-brise. C'est toutefois la barre de son dissimulée sous le tissu acoustique et qui parcourt la planche de bord sur toute sa largeur qui se fait le plus entendre.
Mais tout n'est pas rose pour autant. Si la dalle est assez lumineuse pour afficher les fonctions tout ce qu'il faut en temps normal (GPS, multimédia, etc.), lors de cette utilisation cinéma, les reflets du soleil lui posent parfois des problèmes. Les scènes sombres sont difficiles à suivre lorsque l'habitacle est baigné de lumière, ce qui n'est pas rare. Rappelons que cette Model 3 dispose d'un toit intégralement vitré ce qui provoque alors de nombreux reflets. Et pas question ici d'orienter l'écran pour tenter de corriger le tir.
L'expérience multimédia se prolonge sur YouTube, avec les mêmes atouts... et les mêmes faiblesses. Bien qu'ici le contenu de ce service de streaming soit moins sujet au rendu des scènes cinématiques complexes qui ont pour objectif de nous plonger dans une ambiance bien particulière. Après tout, même les télés de nos salons prennent les reflets du soleil et il faut parfois fermer les volets.
La bonne nouvelle, pour l'instant en tout cas, c'est que l'accès à Netflix et à YouTube passe par la connexion 4G de la voiture... mais pas pour très longtemps. La consommation de data est trop importante. Du coup, sans donner de date précise, Tesla nous indique qu'à terme il faudra connecter le système à un réseau Wi-Fi. Celui à proximité d'un superchargeur, si tant est que ce soit possible, ou plutôt au point d'accès sans fil que vous aurez partagé depuis votre smartphone.
Car l'idée avec l'intégration de ces deux applications à bord des voitures est évidemment de vous aider à passer le temps lorsque vous refaites le plein ou que vous attendez un proche à l'aéroport ou à la gare. Et d'ailleurs, si vous êtes plutôt jeux vidéo que films, là aussi le constructeur a pensé à vous.
Branchez-y une manette USB
Sur la Model 3, la console centrale est conçue pour accueillir des smartphones dans les compartiments dédiés. En dessous, on retrouve d'ailleurs les deux prises USB servant à charger lesdits mobiles. Et bien désormais, ces connecteurs peuvent aussi être utilisés pour y brancher une manette USB - et une clé mémoire pour les fonctions dashcam et sentinelle, mais nous y reviendrons.Ni une ni deux, nous avons testé la chose avec un contrôleur pour Xbox et PlayStation 4. Et ça marche ! L'ajout de cette manette permet de jouer aux quelques titres d'arcade présents sur la Model 3, mais il y a désormais du mieux.
Au titre Beach Buggy Racing 2, auquel on pouvait jouer en utilisant le volant et la pédale de frein de sa Tesla (la voiture du jeu accélérant seule), s'ajoute le jeu Cuphead. « Cuphead est un run and gun classique inspiré des cartoons des années 1930 et truffé de boss à combattre... » telle est la description qui figure juste au-dessus au bouton « jouer » qui ne devient cliquable uniquement lorsqu'une manette USB est connectée.
Graphiquement, on vous mentirait si on vous disait que nous sommes restés bouche bée. Pour autant, on évolue sur le plateau en tirant frénétiquement sur nos ennemis et, étant donné que la manette répond bien et qu'aucune lenteur ne vient nous agacer, on finit même par s'amuser. On se laisse aussi volontiers prendre par l'ambiance du jeu. C'est sûr, s'il l'idée est de s'occuper en patientant au superchargeur, ça peut marcher.
A noter que la manette USB permet aussi de jouer aux autres titres (y compris d'arcade), ce qui nous aura permis de faire un peu mieux sur Beach Buggy Racing 2 qu'avec le volant. Enfin, nous avons bien demandé à Tesla quels seraient les autres titres à venir et quelle est la puissance graphique du processeur - histoire de se faire une idée de l'évolution possible du catalogue - mais nous n'avons pas obtenu de réponse... pour l'instant.
Caraoké : faites fonctionner les essuie-glaces
Mais que viennent faire des essuie-glaces dans un firmware ? Rien, enfin pas tout à fait. La mise à jour apporte aussi une nouveauté cette fois-ci via le menu des fonctions multimédias. En plus de la radio, de TuneIn ou encore de « Spötify » (vous avez bien lu "Spötify en référence à une "private joke" entre Elon Musk et le patron de la société suédoise Spotify), on trouve désormais « Caraoke »... le karaoké, dans la voiture.L'idée cette fois-ci pour Tesla c'est de vous faire profiter de temps de pause pour chanter en voiture, guider par un véritable outil de karaoké. Cette fonction réalisée en partenariat avec Stingray Karaoke compte pas mal de titres - trop en tout cas pour qu'on perde notre temps à les compter -, vraiment variés et triés par catégories ou encore par années. C'est sûr, vous aurez envie d'essayer et peut être même partager le résultat sur les réseaux sociaux. Ce sera peut-être l'occasion de vous remettre en voix sur « Ça fait rire les oiseaux » de la Compagnie Créole avant d'attaquer dans des titres Disney. « Libérééeee, délivréééee »... mais n'oubliez pas que la Model 3 est totalement vitrée et son isolation n'est pas celle d'une luxueuse allemande (avec ses doubles vitrages). Tous les morceaux sont accessibles même lorsque le véhicule roule, mais il faut qu'il soit à l'arrêt pour voir apparaître les paroles.
Retour sur le mode sentinelle
À défaut de pouvoir tester la techno Smart Summon, nous souhaitions revenir sur une autre fonctionnalité que nous n'avions pas eu l'occasion de tester, à savoir le mode sentinelle. Celui-ci est une évolution de la fonction « dash cam » qui filme ce qui se passe devant la voiture en utilisant la caméra située au sommet du pare-brise. Désormais, non seulement cette fonction dashcam utilise toutes les caméras de la voiture, mais elles restent aussi actives lorsque le véhicule est stationné. Ainsi, si une personne mal intentionnée se rapproche pour heurter ou dégrader d'une quelconque manière la carrosserie, le propriétaire en aura la trace grâce à la surveillance vidéo à 360 degrés.Toutes les vidéos, sont stockées sur une clé USB à insérer dans l'un des ports idoines de la voiture, mais le mode sentinelle est à activer au préalable, soit directement depuis son écran, soit depuis l'application mobile. Chacune des caméras produit sa propre vidéo qui est ensuite classée dans deux répertoires, « clip récent ou clip sauvegardée », puis dans des répertoires à la date du jour. Ensuite, les vidéos nommées avec une extension correspondant à la caméra qui a filmé la scène, à savoir : front, left repeater, right repeater et back. Le hic selon nous, c'est que la qualité de ces vidéos en 1280 x 960 pixels n'est pas exceptionnelle. Pour autant, preuve est faite, notamment aux Etats-Unis, que c'est suffisant pour identifier les actes de certains voyous. Alors, on ne va pas s'en plaindre, d'autant que c'est « gratuit ».
L'application mobile qui évolue aussi quelque peu avec, par exemple, la possibilité de ventiler l'habitacle de la voiture. D'un simple clic sur l'icône de l'appli Tesla, les quatre vitres s'ouvrent légèrement pour faire circuler de l'air.
Loin des autres idées de klaxon qui pète ou de bruit de chèvre, les équipes d'Elon Musk prouvent une nouvelle fois qu'elles font le nécessaire pour mettre à jour leurs autos. Un sujet sur lequel la marque californienne détient une belle avance sur toute la concurrence.