IBM a récemment livré à l'École polytechnique fédérale de Zurich (ETH) un supercalculateur au sein duquel la chaleur produite est évacuée à l'aide d'un système de refroidissement liquide, relié au circuit de chauffage du bâtiment qui l'abrite.
En règle générale, la chaleur produite par les composants d'un ordinateur est évacuée par le biais de ventilateurs et compensée par des circuits de climatisation. Dans un système de type watercooling, on fait entrer en contact avec chaque processeur d'une machine un circuit au sein duquel circule de l'eau, qui va alors absorber la chaleur dégagée.
Déjà appliqué dans le domaine des serveurs, le modèle a été répliqué par IBM, en collaboration avec l'ETH, à l'échelle d'un supercalculateur embarquant 33 serveurs lames équipés de processeurs PowerXCell 8i et de neuf autres serveurs embarquant des puces Intel Nehalem EP. Les deux tiers de l'ensemble profitent d'un refroidissement liquide, le tiers restant conservant un dispositif à air traditionnel.
Point particulier de cette implémentation : l'eau qui entre dans le circuit est déjà chaude. Issue du circuit de chauffage de l'école, elle arrive à une température de 60° et ressort à 65° avant de passer dans un réseau d'échangeurs thermiques passifs et donc de contribuer à la climatisation des pièces.
En faisant appel à ce watercooling, IBM affirme qu'il arrive à réduire de 40% les dépenses énergétiques par rapport à un refroidissement traditionnel à air. Ajoutée aux économies réalisées grâce à la réutilisation de l'eau chaude, l'empreinte carbone de l'ensemble serait réduite de 85%.