Si les mordus d'informatique ne lésinent pas dès qu'il s'agit de s'équiper d'une nouvelle alimentation, le grand public et de façon générale les néophytes ont bien souvent à se contenter de modèles premier prix, considérant - à tort - que le simple fait de délivrer du courant électrique à sa machine ne justifie pas un investissement important. La DGCCRF vient de confirmer que certains de ces blocs dits « noname » (vendus sans marque ou sous une marque de distributeur) présentaient un risque pour l'utilisateur final et ne devraient pas, de ce fait, pouvoir être vendus sur le marché français.
Selon Canard PC, qui révèle cette information mardi matin, la DGCCRF aurait dans le cadre d'une enquête initiée en 2009 été amenée à tester en laboratoire 13 échantillons suspects. 8 se seraient révélés « non-conformes et dangereux » : autrement dit, impropres à la vente, en raison notamment de fiches d'alimentation électriques peu fiables ou d' « accessibilité aux parties actives sous tension ».
En dépit des sollicitations de Canard PC, la direction de la répression des fraudes a pour l'instant refusé de rendre publiques les références des modèles concernés. « Il serait pourtant important, dans l'intérêt du consommateur, que celui-ci puisse savoir si son bloc d'alimentation fait partie des modèles potentiellement dangereux ou pas », regrette Doc Téraboule, particulièrement sensibilisé à la question depuis la réalisation, en 2008, d'un comparatif témoignant, tests poussés à l'appui, des carences de ces alimentations « nonames ».
Un article dont la qualité avait fait l'unanimité au sein de la presse spécialisée (Clubic s'en était d'ailleurs fait l'écho), mais pas du côté des fabricants et distributeurs, puisqu'il a valu à la société éditrice de Canard PC un procès conduit par la société PCA France (Heden) dont le verdict sera connu en septembre prochain.