Design et ergonomie[/anchor]
Au premier abord, le G710+ ne passe pas inaperçu : ses formes angulaires rappellent certains claviers Razer, et les matériaux utilisés ne font pas dans la subtilité. La surface du clavier mélange plastique mat et brillant, et surtout, une bordure orange fluo entoure les 6 touches programmables.Le clavier en impose et donne immédiatement une impression de robustesse : solide, lourd, et surtout d'une stabilité à toute épreuve grâce à 4 patins en caoutchouc : une fois posé sur le bureau, il ne bouge plus ! Même avec les pattes d'inclinaison dépliées, les 2 autres patins font le job pour assurer une certaine stabilité. Les pattes inspirent d'ailleurs confiance : elles sont larges et semblent solides.
Le repose-poignet, en revanche, est un peu décevant, par rapport à celui du K90 par exemple, qui offrait une surface antidérapante et une fixation par vis. Ici on se contente du minimum, mais la solidité semble tout de même de mise.
La disposition des touches fait dans le classique, mais le G710+ affirme d'emblée son positionnement : avec ses 6 touches programmables, il ne sera pas à recommander aux joueurs habitués à la débauche de touches d'un G510 ou d'un Corsair K90, et concurrence plutôt le Razer Black Widow ou le CM Storm Trigger.
Les touches du G710+ sont rétro-éclairées, avec comme sur certains claviers gamer 2 éclairages indépendants : un pour les touches Z, Q, S et D ainsi que les touches fléchées, et l'autre pour les autres touches. Fréquemment utilisées dans les FPS notamment, ces touches peuvent être facilement identifiées, et elles se détachent d'ailleurs par leur couleur grise. On aurait également aimé une texture différente comme c'est le cas sur le Corsair K60, mais Logitech a sans doute préféré privilégier l'homogénéité du toucher.
Les autres touches sont classiques : bascule entre les différents profils, enregistrement de macro à la volée, désactivation des touches Windows et menu contextuel, touches de lecture media, 2 touches pour l'activation du rétro-éclairage et molette pour le son.
On remarque enfin la présence d'un port USB au dos du clavier, permettant de brancher une souris, mais attention : il faudra également brancher le second connecteur USB. Pas de plaqué or pour ceux-ci d'ailleurs, pas plus que de câble tressé.
Caractéristiques techniques[/anchor]
Le G710+ est le premier clavier gamer de Logitech à disposer de touches mécaniques. On notera d'ailleurs que toutes les touches le sont, ce qui n'est pas toujours le cas (notamment chez Corsair). Logitech ne précise pas le mécanisme utilisé, mais il s'agit de touches de type Cherry MX Brown, c'est à dire offrant une légère résistance à l'appui, mais pas de clic. Un choix pas désagréable : moins sensible que les touches Red des claviers Corsair, mais tout de même moins bruyantes que les Blue que l'on trouve notamment sur le Razer Black Widow. Pour les amateurs de chiffres, les touches nécessitent une force de 45G et disposent d'une course de 4 mm.L'anti ghosting est de la partie pour toutes les touches du clavier, et la rémanence est gérée jusqu'à 26 touches simultanées : bref, plus que vos doigts ne le permettent.
Pilotes[/anchor]
Le G710+ utilise l'Assistant pour jeux vidéo de Logitech, des pilotes désormais éprouvés, mais qui nous séduisent toujours par leur qualité, même si les options se limitent ici à l'assignation des 6 touches programmables et des 3 profils de jeu.Logitech propose des profils prédéfinis avec possibilité de scanner votre disque à la recherche des jeux installés. Ça permet de gagner du temps, mais il est naturellement possible d'éditer ses propres combinaisons de touches grâce à un éditeur de macros assez complet, permettant notamment l'enregistrement des délais entre les frappes, ou l'insertion d'événements.
En revanche, le G710+ fait dans la sobriété concernant son rétro-éclairage : si 4 niveaux d'éclairage sont prévus, les pilotes ne permettent pas de changer la couleur, verrouillée sur le blanc. On ne s'en plaindra pas forcément.
À l'usage[/anchor]
Le G710+ offre entière satisfaction au niveau de la frappe, avec comme souvent une réserve sur le choix de la technologie utilisée. Il est difficile dans ce domaine de contenter tout le monde : le mécanisme Cherry MX Brown nous a paru plus pertinent pour la saisie que les touches linéaires comme le MX Red ou Black, qui peuvent être trop sensibles, mais justement, certains joueurs préféreront cette sensibilité qui peut être plus propice aux frappes répétées.Le clavier fait le job : la touche de macro à la volée est fonctionnelle, les touches programmables nous semblent suffisamment espacées pour ne pas les actionner par erreur dans le feu de l'action, et nous n'avons jamais mis en défaut le clavier en cours de partie.
En revanche, il faudra signaler un défaut un peu étrange : Logitech a inversé la légende de toutes les touches à 2 fonctions, afin que la fonction principale soit alignée sur la LED. Dans le feu de l'action, on ne s'en rend pas compte : on sait comment fonctionne un clavier, et instinctivement, on utilisera la touche MAJ pour accéder au signe dollar ou au slash. Néanmoins, regarder le clavier pourrait induire l'utilisateur en erreur : un comble !
Conclusion[/anchor]
Pour son premier clavier mécanique, Logitech a fait du bon travail avec son G710+, c'est un fait. Son design ne sera pas passe-partout, mais la robustesse du clavier et la qualité de la frappe sont indéniables, tandis que les pilotes sont toujours aussi agréables à utiliser.Néanmoins, comme la plupart des claviers mécaniques, il faut y mettre le prix, et pour 149 euros (prix public), on aurait pu réclamer un je ne sais quoi en plus : les touches interchangeables du K60 de Corsair, un repose-poignet plus confortable, l'écran du G15/G510 (voire celui en couleur du G19 ?). Reste que les nombreuses qualités du G710+ en font un bon investissement, qui devrait au moins tenir longtemps !