Véritable icône pour Razer, la marque Deathadder a déjà été déclinée en de multiples modèles depuis la toute première itération jusqu'à la mouture Elite en passant par la version Chroma ou l'Essential. Aujourd'hui, nous nous penchons sur le cas de la fameuse v2, attendue de pieds fermes par les amateurs de la gamme et largement mise en avant par un constructeur visiblement sûr de son fait. Un constructeur qui mise tout de même gros car les concurrents ne se sont pas tournés les pouces et cette Deathadder v2 arrive à un tarif relativement élevé sur un marché tendu. Heureusement, comme vous allez le voir, les 80 euros qui nous sont demandés ne seront pas dépensés à mauvais escient.
Fiche technique de la Razer Deathadder v2
Au moment de concevoir la Deathadder v2, Razer n'avait évidemment pas en tête de révolutionner un concept qui a fait ses preuves. Comme vous pouvez le voir sur notre fiche technique, ce nouveau modèle reste donc assez proche du précédent avec toutefois quelques innovations, quelques changements notables. Nous héritons par exemple d'un nouveau capteur maison et les boutons sont annoncés comme plus résistants. Le câble profite lui aussi d'un petit traitement de faveur alors qu'un nouveau système de profils fait son apparition, grâce à une petite mémoire interne.La Razer Deathadder v2, c'est :
- Prise en main : droitier
- Capteur : Razer Focus+ (optique)
- Contacteurs : Razer (70 millions de clics)
- Sensibilité : 100 - 20 000 points par pouce
- Fréquence : 125 - 1 000 Hz
- Nombre de boutons : 8, tous programmables
- RGB : oui, Razer Chroma sur 2 zones (16,8 millions de couleurs)
- Dimensions : 127 x 62 x 43 mm
- Poids : 82 g
- Type de connexion : filaire, USB (câble Speedflex de 2,1 mètres)
- Logiciel : oui, Razer Synapse 3
- Prix et disponibilité : déjà disponible, à 79,99 €
Nous aurons l'occasion de revenir plus en détail sur tout le reste, mais il convient de préciser d'ores et déjà une chose, une déception. En effet, si la souris est strictement filaire et qu'en soi ce n'est pas critiquable, on regrette vivement que Razer n'ait pas opté pour un câble aisément détachable. Celui-ci est fixe et pour le retirer, il est nécessaire 1/ d'ouvrir la souris et 2/ de faire un peu de bricolage. Il serait bon que les constructeurs pensent un peu « développement durable » surtout avec des souris vendues plus ou moins 80 euros.
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On ne change pas un design qui gagne
Au premier coup d'œil posé sur la Deathadder v2, impossible de ne pas sentir le lien de parenté avec les précédents modèles de la gamme. Nous l'avons dit, Razer est resté fidèle au design qui a fait le succès de ses Deathadder. Pas très longue - seulement 127 millimètres - cette v2 paraît malgré tout plus allongée que nombre de ses concurrentes du fait d'abord de sa faible largeur (62 mm), mais surtout du fait de cette coque avec une inclinaison sensible sur sa partie droite. Une inclinaison qui incite à la tenir en palm grip (tenue avec la paume de la main). Les plus grandes mains pourront évoluer vers une prise en griffe (claw grip) ou du bout des doigts (finger tip grip) pour plus de confort.Côté fabrication, il n'y a guère de reproches à formuler à l'encontre de Razer qui reprend là encore une recette très proche de celle déjà employée sur les dernières Deathadder. Les plastiques utilisés sont de qualité, entièrement noirs, et comme dotés d'un revêtement rugueux qui assure un maintien irréprochable, même après de très longues sessions de jeu : aucun risque que la transpiration pose le moindre problème. Deux encarts en élastomère sont présents de chaque côté, à la base de la souris : l'idée est une fois encore reprise dans anciennes Deathadder afin d'offrir un surcroît d'adhérence. Les petites mains auront toutefois du mal à les atteindre confortablement alors que les plus grandes regretteront leur taille réduite. Difficile de contenter tout le monde.
Dans l'ensemble, on ne peut que saluer le design de cette Deathadder v2. Bien sûr, il reprend pour l'essentiel celui des précédents modèles, mais Razer aurait eu tort de changer une formule qui a fait ses preuves auprès du public. De manière assez surprenante, la principale innovation dans la conception générale de la souris est à chercher en retournant la bête. En effet, Razer a décidé de troquer ses anciens patins de glisse « classiques » pour des pièces en polytétrafluoroéthylène, un matériau que l'on connaît davantage sous son sigle - PTFE - et même la marque qui l'a popularisé, Téflon de du Pont de Nemours. La différence peut paraître subtile, mais la glisse est réellement meilleure, comme plus fluide en toute circonstance.
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Focus+, le nouveau capteur 20K signé Razer
Si côté design, Razer n'a semble-t-il pas changé beaucoup de choses, à l'intérieur, les différences sont plus importantes. En effet, la principale modification se situe au niveau du composant critique dans le cas d'une souris, le capteur. Razer fait en quelque sorte monter sa souris en gamme en troquant le capteur 5G 16 000 ppp de la Deathadder Elite par le Focus+ capable de monter jusqu'à 20 000 ppp. Notez qu'il s'agit toujours d'une conception Razer et que le constructeur annonce une « précision de résolution de 99,6% ». Au-delà du discours marketing, une chose est sûre : le capteur est redoutablement précis et enregistre même les mouvements les plus violents, les plus soudains. Reste qu'à moins d'être dans une situation très particulière, ses 20 000 ppp ne seront pas bien utiles.Razer profite de ce changement de capteur pour souligner une autre fonctionnalité : le suivi intelligent. Il s'agit d'un système de recalibrage du capteur « à la volée » aussitôt que l'on change de surface. Dans les faits, l'intérêt ne saute pas nécessairement aux yeux, mais ne soyons pas mauvaise langue. Plus intéressant, le Focus+ est, comme les précédents capteurs de la marque, capable de gérer ce que le constructeur appelle un « soulèvement asymétrique ». Entendez par là qu'il s'agit de paramétrer la distance de pose / de décrochage du capteur par rapport à la surface de glisse. Nous le verrons un peu plus tard, ces différents réglages se réalisent le plus simplement du monde via le logiciel Razer Synapse.
Notons par ailleurs que le constructeur a également décidé de remplacer les contacteurs qu'il utilisait autrefois pour des switchs dits « optiques » signés Razer. Ils sont censés être les plus réactifs actuellement sur le marché avec un temps de réponse de l'ordre de 0,2 milliseconde si l'on en croit leur promoteur. Une information que nous ne sommes pas en mesure de vérifier, mais il n'y a en tout cas pas d'inquiétude à avoir : ça répond vite et bien. Razer souligne également leur résistance en affichant une durée de vie de 70 millions de clics en hausse de 20 millions par rapport à la génération précédemment employée. Nous préférons retenir un (très) léger désagrément lié au petit écho que l'on peut entendre sur les deux boutons principaux... mais nous chipotons.
Razer Synapse passe en version 3.5
Un design aussi réussi, des composants aussi avancés ne seraient rien sans un logiciel de qualité pour les entourer. Avant d'entrer dans les détails du Razer Synapse qui passe pour l'occasion en version 3.5, nous souhaiterions émettre une petite critique car les logiciels qui accompagnent les périphériques gaming n'en finissent plus de gonfler et Razer remporte ici une sorte de palme avec, au total, entre 450 et 640 Mo à télécharger sur le disque dur en fonction des outils que vous souhaitez installer. Dans le cas le plus extrême, il y a même un soft pour associer les fonctionnalités d'éclairage Chroma des périphériques Razer avec la technologie Hue de Philips et les nombreux appareils compatibles. Reste que plus de 600 Mo pour une souris, ça commence à faire un peu, beaucoup.Partagé entre tous les périphériques gaming imaginés par Razer, le logiciel Synapse a ainsi le bon goût de les faire communiquer entre eux afin, par exemple, de synchroniser les effets de lumière de votre clavier, de votre casque et de votre Deathadder v2. Plus important, une rubrique toute entière de Synapse est consacrée à la gestion des commandes avec la possibilité de paramétrer les six boutons disponibles, le clic de la molette, le résultat du défilement et, même, la fonction d'un petit bouton situé sous la souris. Un bouton peu accessible dont la fonction principale est de faire « cycler » les profils (maximum 5) préalablement configurés et transférés dans la mémoire interne de la Deathadder v2. On peut ainsi transporter la souris sur d'autres machines et conserver les réglages que l'on a pris le temps de réaliser.
Mieux, Synapse offre aussi une fonction baptisée HyperShift. Comme sur d'autres souris, l'idée est ici d'autoriser l'enregistrement d'une seconde fonction pour chaque commande, fonction que l'on active via le raccourci éponyme. De manière plus classique, Razer autorise la définition de cinq niveaux de sensibilité (de 100 à 20 000 ppp) que l'on peut changer à la volée via les boutons situés derrière la molette.Bien sûr, il est également possible de positionner la fréquence ou polling rate sur 125, 500 ou 1000 MHz... même si aujourd'hui, il n'y a plus guère d'intérêt à adopter autre chose que la valeur maximale. Enfin, on apprécie la richesse des options d'éclairage ou la possibilité de définir des macros au travers de panneaux clairement identifiables sur Razer Synapse.
Razer Deathadder v2 : l'avis de Clubic
Sans doute pas assez audacieuse aux yeux de certains joueurs, la Deathadder v2 marque une évolution en douceur pour la souris vedette de chez Razer. Une évolution qui se traduit par un changement au niveau du capteur optique - encore plus précis - et des boutons - encore plus réactifs - mais pas vraiment côté design. On regrette ainsi que le câble USB - d'excellente facture - ne soit pas détachable ou que la molette reste assez basique. Soulignons tout de même un effort supplémentaire réalisé sur le poids de la souris (à peine 82 grammes) ce qui renforce encore une ergonomie proche de la perfection. La Deathadder v2 ne vient pas bouleverser l'ordre établi, mais confirme l'excellence de la gamme.Acheter la Razer DeathAdder v2