La filiale de Kingston a redoublé d'efforts ces dernières années pour se tailler une place de choix sur le marché des périphériques gaming, non sans succès. Seulement, la marque a surtout réussi à conquérir les joueurs grâce à ses casques ; on pense notamment à la gamme Cloud Alpha qui reste encore aujourd'hui parmi les meilleurs rapports qualité/prix du marché, au Cloud Flight qui offre une autonomie record, mais aussi au Cloud Orbit S issue du partenariat avec Audeze.
HyperX a donc de sérieux arguments à faire valoir lorsque l'on parle de casques gaming, mais qu'en est-il de sa gamme de souris ? Réponse avec l'un des modèles les plus complets de la marque, ici accompagné par le Fury Ultra, son tapis de jeu RGB.
Fiche technique de la Pulsefire Raid
En observant sa fiche technique, on s'aperçoit que la Pulsefire Raid est une souris compétitive qui reste relativement classique. Elle reprend en effet la plupart des caractéristiques des autres modèles de la gamme Pulsefire, notamment de la FPS Pro avec laquelle elle partage capteur, contacteurs et une partie de son design.La Pulsefire Raid, c'est :
- Prise en main : droitier
- Capteur : Pixart PMW3389 (optique)
- Contacteurs : Omron (20 millions de clics)
- Sensibilité : 200 - 16 000 points par pouce
- Fréquence : 250 - 1 000 Hz
- Nombre de boutons : 11 commandes personnalisables
- RGB : oui, sur deux zones
- Dimensions : 127 x 71 x 41 mm
- Poids : 95 g (sans le câble)
- Type de connexion : filaire, USB 2.0 (câble de 1,80 m)
- Logiciel : oui, HyperX NGenuity
- Prix et disponibilité : déjà disponible, à 69 €
La Pulsefire Raid a cependant une corde supplémentaire à son arc avec ses 11 boutons programmables, dont 5 sont situés sur la seule tranche gauche. Un pas de plus vers l'univers des MOBA et MMORPG, même si nous sommes encore loin des 17 commandes programmables d'une souris comme la Scimitar Elite.
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Design et ergonomie
La Pulsefire Raid partage pas mal de caractéristiques techniques avec les 4 autres modèles de la marque actuellement en circulation, et bien que profitant d'une conception nouvelle, on y retrouve également certains ingrédients ergonomiques propres à cette gamme.La coque rebondie est assurément le point commun le plus notable chez les Pulsefire. Culminant ici à 41 mm à son point le plus haut, elle offre un bon sentiment de confort puisque la paume de la main semble venir s'y poser naturellement. HyperX a cependant opter pour une inclinaison assez marquée vers la droite et une courbe généreuse sur le côté gauche, établissant ainsi une prise en main particulièrement confiante.
À bien des égards, cette Pulsefire Raid semble chasser sur les terres de la célèbre DeathAdder de Razer avec des dimensions similaires, quoiqu'un peu plus larges, et un design s'en rapprochant.
La prise en main est dans notre cas parfaite, mais il faut bien souligner que cette souris se destine davantage aux grandes et moyennes mains. Sa largeur, la hauteur de sa bosse et son inclinaison nous invite à conserver une prise en palm grip et seules les plus grandes mains se trouveront confortables en claw grip. Il nous semble difficile de penser qu'un fingertip grip est envisageable ici.
Dans l'ensemble, la conception de cette souris est conventionnelle. On retrouve un revêtement constitué d'une texture très douce sur les deux tranches offrant l'adhérence nécessaire pour soulever et déplacer précisément le mulot, ou encore deux boutons principaux indépendants qui sont donc séparés de la coque.
Ces touches scindées sont un bel avantage par rapport à une conception telle que celle de la FPS Pro. Ici, un clic s'enregistre de la même manière que l'on appuie à l'arrière ou à l'avant de la touche, chose qui promet dans les faits une réactivité accrue.
En soulevant la souris, on s'aperçoit que HyperX a opté pour deux larges patins. La glisse est convenable et fluide sur notre habituel tapis en tissu, d'autant qu'avec ses 95 g la Pulsefire Raid n'est pas particulièrement lourde.
Mais la sensation est largement différente lorsque nous utilisons le Fury Ultra que la marque nous a ici fourni avec la souris le temps de ce test. Nous y reviendrons un peu plus tard.
La qualité des matériaux semble au rendez-vous, les plastiques sont solides et les finitions exemptes de reproches. La Pulsefire Raid fait bonne impression à ce niveau et l'on n'en attendait pas moins d'HyperX. © Matthieu Legouge pour Clubic
Le câble tressé est quant à lui relativement long (1,80 m) et n'est malheureusement pas détachable. Il est heureusement suffisamment souple pour autoriser une grande liberté de mouvement. Enfin, le mulot s'illumine à l'aide de l'incroyable palette de couleurs RGB. L'éclairage se contente ici de deux zones, à savoir celle du logo et de la molette. Il est entièrement programmable via NGenuity et contrairement à d'autres souris il ne nous a pas dérangé une seule seconde et ne gêne pas le regard même lorsque sa luminosité est au maximum.
Une souris idéale sur des titres comme Fortnite et Overwatch
Avec son placement tarifaire correspondant à la branche haute du milieu de gamme, la Pulsefire Raid ne s'en sort pas si mal, même si dans cette catégorie la concurrence est particulièrement coriace. HyperX a bien sûr quelques cartes en main pour justifier le tarif de lancement de 70 €, à commencer par un capteur performant qui a largement fait ses preuves puisqu'il s'agit du Pixart PMW3389.Véloce et précis, il autorise une vitesse de suivi de 450 IPS, supporte des accélérations de 50 G et dispose d'une sensibilité maximale de 16 000 points par pouce. Il est en outre réglable par incrément de 50 ppp sur une plage qui débute à 200 ppp, l'assurance de trouver la sensibilité qui vous convient, même si d'autres capteurs permettent d'ajuster cette valeur à l'unité près.
L'autre argument phare de cette souris, c'est évidemment ses nombreuses commandes personnalisables au nombre de 9 (11 si l'on prend en compte les deux boutons principaux). Sur ce point, la Pulsefire Raid se distingue par sa molette multidirectionnelle et ses 5 boutons latéraux, tous situés sur sa tranche gauche.
La molette possède des crans bien marqués, avec une distance entre deux crans peut-être un chouya plus long qu'à l'habitude. Cliquable à droite et à gauche comme au centre, elle apporte un surplus de fonctionnalités bienvenues pour une souris qui gagne clairement en polyvalence. Malgré tout, de mon point de vue, ces deux raccourcis supplémentaires représentent davantage un gain pour une utilisation en bureautique ; en jeu l'action à effectuer pour presser ces deux touches est assez lente et pas vraiment naturelle, disons qu'il sera plus pertinent d'y recourir sur des titres qui ne demandent pas un temps de réaction minimal et où la rapidité est reine.
La plupart des boutons latéraux sont parfaitement positionnés. Oui, la plupart, car le bouton de pouce me parait être un peu trop en avant pour être utilisé de manière naturelle. Dans mon cas il demande un effort supplémentaire pour pouvoir être atteint, ce qui modifie la position de ma main lorsque je veux l'actionner.
En voulant proposer une commande de style « sniper », HyperX a fait le choix d'un positionnement vertical pour un bouton assez large et long. Sa forme et son placement font qu'il remplit bien cet office, il présente d'ailleurs une petite bosse sur la ligne où s'arrête le pavé de 4 boutons, entrainant ainsi notre mémoire sensorielle et évitant les actionnements involontaires. Mais force est de constater que cette gâchette est placée un petit centimètre trop loin ! Ce ne sera peut-être pas le cas pour ceux qui ont de grandes paluches, mais le constat sera le même pour tous les autres ...
Le bouton sniper risque d'être hors de portée pour les plus petites mains © Matthieu Legouge pour Clubic
Le pavé de 4 boutons peut sans doute recevoir quelques critiques lui aussi. Les boutons paraitront un peu trop rapprochés si vous avez pour habitude d'utiliser une souris avec seulement deux boutons latéraux. Ils sont toutefois positionnés suffisamment haut pour éviter les actionnements involontaires et disposent surtout chacun d'une forme qui leur est propre. Cela permet encore une fois à la mémoire sensorielle de bien distinguer chaque commande les unes des autres, ce qui résulte sur une maitrise rapide sans trop de temps d'adaptation.
Cet ensemble de commandes n'est pas forcément utile sur beaucoup de jeux, je veux dire par là qu'il est possible de jouer correctement sur la plupart des titres sans avoir une telle souris. Cependant, avec 5 boutons de tranche on peut aisément trouver des bénéfices sur des jeux qui impliquent moult actions. Si la Pulsefire Raid est peut-être un peu juste en commande pour les fanatiques de MMORPG, elle se prête plutôt bien à l'exercice sur les MOBA, ou sur certains FPS « hybride » comme Fortnite et Overwatch.
Tapis de jeu Fury Ultra : un accessoire indispensable ?
Comme précisé en introduction, nous avons eu l'occasion de tester cette souris à l'aide du tout premier tapis RGB de la marque. Présentant une surface rigide qui se caractérise par « un revêtement microtexturé à friction réduite » pour reprendre les mots d'HyperX, nous avons en effet pu constater que la glisse est très fluide et autorise une grande liberté de mouvement. À vrai dire, j'ai dû à plusieurs reprises abaisser la sensibilité de ma souris pour commencer à réellement apprécier de jouer sur ce tapis.
Il s'agit bien sûr d'un point de vue complément subjectif, mais lorsque vous avez l'habitude d'un tapis en tissu avec une surface qui présente une certaine résistance, il est difficile de se faire à une telle surface rigide. La glisse est beaucoup trop fluide à mon goût, la sensation au toucher est moins agréable, tout autant que le (léger) bruit du déplacement de la souris sur cette surface. En outre, malgré la jolie illumination RGB qui entoure ce tapis sans bords, j'ai du mal à me faire à l'idée de passer un câble supplémentaire sur mon bureau, surtout si celui-ci peut venir gêner la course du câble de la souris.
En soi, le Fury Ultra n'est pas un mauvais tapis. Ses finitions sont très bonnes et les choses que je lui reproche sonneront comme des qualités pour d'autres utilisateurs. En effet, ce sentiment de glisse rapide nous fait oublier que la souris pèse tout de même 92 g. Si on ne peut pas dire qu'il s'agisse d'un poids lourd, elle est tout de même bien au-dessus des modèles dits ultralégers ; le Fury Ultra l'aide à compenser ce manque de légèreté.
Notons enfin que sa surface inférieure est confectionnée à l'aide d'un caoutchouc naturel, un matériau antidérapant très efficace qui assure un maintien parfait sur le bureau, et ce quel que soit sa nature. Reste le prix, à près de 60 € le tapis, nous ne sommes pas certains que le jeu en vaille la chandelle.
NGenuity maintenant sur Windows Store
Le logiciel NGenuity d'HyperX ne nous a jamais été d'un grand recours lors de nos précédents tests : incompatible avec l'Alloy Core RGB, aucune réelle fonctionnalité avec les différents casques de la marque, en bref un support logiciel sur lequel on ne peut pas vraiment compter.Les choses ont cependant changé depuis le lancement d'une nouvelle interface, cette fois-ci (uniquement) via le Microsoft Store. Encore en bêta, cette application prend en charge bien plus de périphériques qu'auparavant, mais est surtout beaucoup plus complète et moins austère. Néanmoins, cette nouvelle mouture est un peu légère si nous la comparons à la concurrence, mais l'essentiel est là.
NGenuity nous permet ici de configurer l'éclairage de notre souris et de son tapis, d'assigner des commandes à nos différents boutons et de définir plusieurs paliers de sensibilité que nous pourrons modifier à la volée grâce au bouton prévu à cet effet et situé juste en dessous de la molette. C'est léger, d'autant qu'il nous est permis d'enregistrer un seul profil, ce qui est regrettable ; malgré tout cela peut se révéler suffisant selon votre utilisation, à vous d'en juger !
Il est peut-être nécessaire de laisser un peu de temps à HyperX afin de développer un logiciel plus complet, rappelons qu'il s'agit encore d'une version bêta et que celle-ci est déjà bien meilleure que ce que proposait le fabricant il y a encore quelque temps.
HyperX Pulsefire Raid : l'avis de Clubic
La Pulsefire Raid fait parti de ces souris qui ne parviennent pas vraiment à atteindre leur objectif, qui ne sont ni excellentes, ni mauvaises. Avec ce nouveau modèle, on ressent la volonté des Californiens à chercher d'autres cibles et améliorer leur gamme de souris ; mais ils en oublient que la concurrence ne fait aucun cadeau et sur ce point le positionnement tarifaire de la Pulsefire Raid et de son tapis Fury Ultra nous semble un peu trop haut.Sur ce marché des souris qui s'orientent plus vers les MOBA et autres MMO, certains modèles se démarquent bien plus que la Pulsefire Raid et souvent pour seulement quelques euros ou dizaines d'euros de plus. On pense par exemple à la Logitech G604, à la Scimitar Elite, ou même à une Roccat Kone.
La Pulsefire Raid ne manque toutefois pas d'arguments. C'est une souris agréable à prendre en main, réactive et pas trop lourde, ses matériaux sont de bonne facture, sa molette et ses boutons lui octroient un peu de polyvalence et l'assurance de réaliser facilement un grand nombre d'actions en jeu. En somme, la Pulsefire Raid n'est pas une souris facile à choisir si vous devez vous équiper, les modèles concurrents, qu'ils soient réputés ou moins connus, risquent de vous faire de l'œil.
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