Petit à petit, l'horizon du moteur de recherche français semble s'éclaircir, mais le chemin est encore long.
Lancé courant 2013, le moteur de recherche Qwant est le rêve d'un outil français respectueux de la vie privée de ses utilisateurs. Hélas, un rêve qui peine à se matérialiser économiquement parlant. Encore que…
Des pertes presque divisées par deux
Pour l'année 2019, Qwant avait présenté des résultats comptables très préoccupants. La société affichait alors un chiffre d'affaires de 5,86 millions d'euros, tandis que ses pertes atteignaient un niveau très élevé, plus de 23 millions d'euros.
Face à ce constat d'échec, le fondateur et dirigeant historique du groupe, Éric Léandri, avait laissé les commandes à Jean-Claude Ghinozzi qui occupait le poste de directeur commercial de l'entreprise. Depuis sa prise de fonctions, celui-ci n'a eu de cesse de réduire les activités du groupe aux projets les plus essentiels.
À en croire les derniers chiffres publiés, cette nouvelle orientation a permis un certain redressement. En nette hausse, le chiffre d'affaires s'est établi à 7,5 millions d'euros pour 2020 alors que les pertes, encore très importantes, ont été presque divisées par deux à 13 millions d'euros.
Développement allemand et européen
Un chiffre manque toutefois à l'appel : le nombre de visiteurs uniques par mois. En septembre 2019, il était estimé à 5 millions. M. Ghinozzi préfère souligner qu'en « octobre et novembre 2020, nous avons délivré plus d'un million d'euros de chiffre d'affaires brut, ce qui nous rapproche très sensiblement [de notre point d'équilibre] ».
Pour améliorer encore les performances du groupe, Jean-Claude Ghinozzi compte notamment sur son développement en Allemagne. Qwant est aidé par le groupe de presse allemand Axel Springer, et il a accentué ses efforts publicitaires outre-Rhin. Enfin, M. Ghinozzi a précisé que des rencontres ont déjà eu lieu afin d'organiser une nouvelle levée de fonds pour réunir au moins 20 millions d'euros supplémentaires.
Source : BFMTV