Voilà plusieurs années que le projet Electrolysis est en développement chez Mozilla. Plus précisément, ce dernier a vu le jour au sein de la version 3.7 de Firefox. L'objectif : dissocier le chargement de la page et son contenu tout en isolant le navigateur du reste du système. Ainsi, si le plugin d'une page Web ne charge pas, le reste du navigateur doit toujours être fonctionnel.
Mais ces travaux n'ont cependant pas été achevés alors que la concurrence, elle, a déjà implémenté un mode de sandboxing pour chacun des onglets ouverts. Sur son blog personnel, Asa Dotzler, développeur de la fondation Mozilla, explique que la technologie sera implémentée au sein de Firefox 48, actuellement disponible au téléchargement en bêta. Il ajoute que cela devrait augmenter les performances générales : « Avec la scission entre l'interface utilisateur et le contenu, si une page web dévore toute la puissance de calcul du processeur, vos onglets, vos boutons et vos menus ne seront pas figés ».
Electrolysis est également un moyen de renforcer la sécurité du navigateur. Le développeur Benjamin Smedberg affirmait en 2009 alors : « Si le système d'exploitation doit exécuter un processus nécessitant des droits d'administration, le navigateur peut isoler les pages web du reste de l'ordinateur, rendant la tâche plus difficile pour un hacker souhaitant infecter la machine ».
Mozilla teste Electrolysis depuis le mois de décembre 2015 sur une portion des testeurs et sur la moitié d'entre eux depuis 6 semaines. Les ingénieurs estiment que la technologie est de plus en plus stable. Toutefois pour la version finale de Firefox 48, tous ne disposeront pas d'Electrolysis.
La technologie n'est pas encore optimale pour les utilisateurs sur Windows XP, ceux qui font usage d'un lecteur d'écran, mais surtout ceux qui installent des extensions... Finalement, environ 1% des utilisateurs disposeront d'Electrolysis (soit environ le nombre de testeurs de la version bêta) ; la plateforme sera progressivement activée pour les autres au cours des semaines suivantes.
En attendant, il est toujours possible de récupérer Firefox 47 publié hier :
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