© Groupe PSA Direction de la communication
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Le constructeur français salue le plan de soutien à l'industrie automobile détaillé par Emmanuel Macron mardi et annonce toute une série de mesures pour favoriser la transition énergétique en France.

Comme tous les constructeurs automobiles français ou ceux produisant dans l'Hexagone, le plan de relance de l'industrie de 8 milliards d'euros, dévoilé mardi 26 mai par le président de la République Emmanuel Macron, était très attendu notamment chez le groupe PSA, qui a contribué à hauteur de 4,4 milliards d'euros à la balance commerciale française en 2019. Le constructeur, qui détient les marques Citroën, Peugeot, DS ou encore Opel, a prolongé le plan du chef de l'État en annonçant, notamment, la relocalisation de la production de batteries de la Chine vers la France.

PSA veut concentrer un maximum la production de ses véhicules électriques en France

Mardi, le groupe PSA a adoubé le plan de relance du gouvernement en saluant particulièrement la création d'un bonus de 2 000 euros pour l'achat de véhicules hybrides essence rechargeables, véhicules produits dans plusieurs usines françaises du constructeur (Sochaux, Mulhouse et Rennes). L'augmentation du bonus écologique pour l'achat d'un véhicule électrique neuf à 7 000 euros pour les particuliers et à 5 000 euros pour les professionnels a également été bien accueillie, tout comme le plan de renforcement de déploiement des bornes de recharge.

Le constructeur de Rueil-Malmaison a rappelé investir plus de 400 millions d'euros destinés à renforcer ses capacités de production des futures chaînes de traction électriques sur ses sites français. Les composants mécaniques, aujourd'hui importés depuis l'Asie, seront produits en France dès 2022. PSA nous précise que les moteurs électriques « seront produits par la co-entreprise avec Nidec Leroy Sommer à Trémery et les boîtes de vitesses E-DCT à Metz par la co-entreprise Punch Powertrain PSA e-transmission ».

PSA fabrique ou fabriquera très prochainement sur le territoire les carters de machines électriques à Charleville, les bacs et packs batteries à Sochaux, Poissy, Rennes et Mulhouse mais aussi les réducteurs sur son site de Valenciennes. Et « par ailleurs, une nouvelle génération de plateforme électrifiée sera industrialisée sur le site de Sochaux à l’horizon 2022 pour y fabriquer la future génération du Peugeot 3008 », note le constructeur.

Une gigafactory des batteries dans le Nord, en guise de « relocalisation »

Les premiers bruits quant à la construction d'une gigafactory de batteries ont démarré à la fin de l'année 2019. Le président de la région des Hauts-de-France et ancien ministre, Xavier Bertrand, avant vendu la mèche en évoquant un bâtiment près de Lens, à Douvrin, avec la création de 2 500 emplois en association avec Total.

PSA a donné une dimension plus officielle à ce projet de gigafactory en confirmant, mardi, la création prochaine d'une grande usine française qui permettra, à terme, de relocaliser la production de batteries de la Chine vers l'hexagone. « Ce composant majeur représente à lui seul 35% de la valeur des véhicules électriques », rappelle le constructeur, qui a validé le partenariat avec le groupe Total pour un montant de 2 milliards d'euros.

Plus généralement, c'est l'Union européenne toute entière qui a décidé de s'inscrire dans la recherche, l'innovation et la production de batteries de véhicules électriques en France, en faisant référence au fameux « Airbus des batteries », qu'Emmanuel Macron avait évoqué il y a quelques mois. À la fin de l'année 2019, la Commission européenne avait à ce titre approuvé une enveloppe de 3,2 milliards d'euros pour développer la filière, outre les 5 milliards d'euros supplémentaires attendus en financements privés.