Sony HX50V
Dans ce segment très concurrentiel des compacts à zoom puissant, Sony a frappé un grand coup, dès le HX9V puis avec le HX20V, grand favoris de la presse spécialisée, y compris chez nous. La force de cette gamme HX : des images prêtes à l'emploi, des fonctionnalités simples, efficaces et innovantes, une ergonomie accessible. Le défaut : un prix plus élevé que la moyenne. Le HX50V fera-t-il perdurer l'instant de grâce que vit Sony auprès de la cible visée ?Prise en main et ergonomie du HX50V
Toutefois le changement qui saute vraiment aux yeux, c'est l'arrivée d'une molette de correction d'exposition, à côté du sélecteur de modes, et d'une griffe porte-accessoires (la même que sur le RX1, compatible avec le standard ISO comme avec les accessoires propriétaires Sony). Flash, micros ou encore viseurs électroniques peuvent ainsi être ajoutés au HX50V. De quoi séduire les utilisateurs avancés... sauf que le HX50V conserve certaines limitations très grand public de ses prédécesseurs, comme l'absence de format RAW, de réglage du flash ou toujours et encore, de ratio 3:2.
Performances du HX50V
A l'instar de Canon ou de Fujifilm pour ne citer qu'eux, Sony a consenti des efforts importants sur la réactivité de son appareil. L'allumage s'accélère peu, pénalisé par le déploiement d'un zoom 50 % plus ample. Mais le délai pour enchaîner deux vues passe de 1,7 s à 0,8 s, la latence au déclenchement de 0,125 s à 0,075 s. La vitesse de mise au point, aidée par une pré-mise au point permanente, oscille entre 0,15 et 0,25 s au grand angle, 0,25 à 1,1 s au téléobjectif. La rafale elle ne bouge pas, toujours à 10 im/s sur 10 vues (avec 11,5 s pour s'en remettre, délai de vidage du buffer en légère hausse). De belles performances en somme.Qualité d'image et hautes sensibilités
Il y a cet autre changement à signaler, que nous gardions pour ce paragraphe : le passage du capteur CMOS rétro-exposé de 18,2 MPix à 20,4 MPix effectifs (21,1 MPix réels). Comme la puce est toujours de type 1/2,3'', Sony propulse la densité de pixels à 75,1 MPix/cm² ! C'est hélas le coup de trop. Nous trouvions déjà que le saut de 16,2 à 18,2 MPix entre le HX9V et le HX20V n'était pas foncièrement requis, mais il avait au moins le mérite de s'opérer sans tracas pour la qualité d'image. Là, on arrive au stade absurde où le nouveau fait moins bien que l'ancien. Si on reconnait bien le traitement à la Sony, assez poussé sur le lissage mais qui donne des photos prêtes à l'emploi, on constate également que les images sont plus bruitées, dès les premières valeurs de sensibilité (80 ISO ici) et jusqu'au bout de l'échelle. Plus bruitées et donc lissées plus rapidement sur des textures équivalentes. Maintenant, le gain de résolution en plus fait qu'on ne verra pas vraiment la différence sur des tirages A4. Et on apprécie que Sony propose trois niveaux de réduction du bruit, qui ne changent pas vraiment la donne mais laisse un peu de flexibilité dans le type de rendu souhaité. Il n'empêche, nous sommes déçus. Et par ailleurs, nos extraits apparaissent moins piqués qu'avec le HX20V : la combinaison de ce nouveau zoom démesuré et de ce capteur trop exigent n'est pas des plus heureuses.Dommage que Sony n'ait pas souhaité rester raisonnable, parce qu'à tous les autres niveaux (balance des blancs et exposition), le HX50V se comporte bien, aussi bien qu'avec les autres HX. Le rendu de Sony est toujours un peu exagéré (saturation et contraste notamment) mais le HX50V propose des réglages individuels permettant d'affiner les résultats. On retrouve bien sûr tous les modes d'assemblage de prises de vue qui ont fait le succès du constructeur, comme le Crépuscule sans trépied ou l'anti-flou de mouvement. Toujours pratique. En revanche, Sony compresse trop ses images : 6 Mo en moyenne pour une définition de 5184 x 3888 pixels (qualité Jpeg 93), contre plus de 8 Mo en 4608 x 3456 pixels (qualité Jpeg 98) sur le Casio ZR700 par exemple.
Fonctionnalités et vidéo
Toutes les fonctionnalités bien connues du HX20V sont sur le HX50V : panoramique à mains levées, HDR, flou d'arrière plan, photo 3D, bracketing, GPS, etc. C'est toujours aussi complet, simple à utiliser et plutôt efficace. La nouveauté, c'est l'implémentation de Wi-Fi au sein de l'appareil. On peut prendre des photos à distance depuis un smartphone ou une tablette (iOS ou Android) via l'application gratuite PlayMemories Mobile ou encore envoyer ses photos sur ordinateur (logiciel PlayMemories Home). Pour la prise de vue à distance, il est possible soit de se servir du smartphone comme d'une simple télécommande (les photos sont alors enregistrées sur le HX50V dans la résolution native), soit de transformer le HX50V en capteur photo déporté (les images sont alors redimensionnées en 1440 x 1080 pixels avant d'être enregistrées dans la mémoire du smartphone).Enfin, la capture vidéo n'a pas évolué depuis la dernière fois. Il n'y avait en même temps pas d'attente spécifique en la matière compte tenu de la bonne prestation du HX20V. Le HX50V filme donc toujours en 1080p à 50 im/s, en AVCHD avec un débit de 28 Mbps. L'image est belle, l'AF et la stabilisation efficaces, mais l'appareil n'offre aucun réglage et le moteur du zoom produit une nuisance sonore captée par les micros. Toujours un des meilleurs dans ce domaine, mais attention la concurrence s'est entre temps réveillée.
Notre avis
Sony a eu de bonnes intentions pour son HX50V, qui se sont bien concrétisées. Ajout d'une molette de correction d'exposition, apparition de la griffe porte-accessoire du RX1, implémentation de Wi-Fi et d'une batterie plus endurante, quasi exploit de l'intégration du zoom 30X d'aussi bonne facture (ou presque) que le 20X précédent. Bref, Sony sait faire les choses bien. Oui, mais Sony se montre aussi un peu trop gourmand. Le passage à un capteur de 20,4 MPix n'est pas une réussite, dans ce sens que d'une, il ne sert à rien (bénéfice de résolution négligeable sur 18,2 MPix) et de deux il est moins bien maîtrisé par l'appareil que le précédent CMOS. On récolte des images plus bruitées et moins piquées, inutilement. Ce n'est pas catastrophique mais il faut absolument que le constructeur cesse cette course, voire qu'il revienne en arrière, ce qui lui permettra au passage de moins compresser ses images. Il y a peu de chances que la cible plus experte visée par les attributs précités (molette, griffe, etc.) se satisfasse pleinement de la qualité produite par l'appareil. Pour tous les autres, moins tatillons, le HX50V restera très bon. Enfin, le HX50V est cher, environ 400 €. Gourmand, disions-nous ?Appareil photo Sony : découvrez des offres à bas prix sur notre comparateur de prix !