Déjà leader du segment des hybrides, dont les ventes ont augmenté de 53% ces douze derniers mois, Sony veut également sa part du segment des experts, deuxième segment le plus prolifique du marché de la photo avec des ventes en hausse de 36%.
Le nouveau venu concurrence ainsi à la fois les compacts avancés, tels que le Canon S100 à l'ergonomie similaire, et les compacts experts traditionnels, tels que les Canon G1 X ou Fujifilm X10 à (comparativement) grands capteurs. Un positionnement inédit qui se paie cher !
Un capteur d'1 pouce dans un boîtier aluminium
Mais le « RX100 » a de quoi le justifier, au moins sur le papier. Son boîtier, en aluminium qui plus est, rentre dans une poche de jeans, mais il abrite un capteur d'un pouce de diagonale, quatre fois plus grand qu'un capteur de compact conventionnel (d'1/2,3 pouce). Avec ses dimensions de 13,2 x 8,8 mm, il offre nativement un ratio de 3:2 permettant de maintenir l'homogénéité avec les hybrides de la marque et la plupart des reflex du marché.
Ce capteur CMOS « Exmor » est non rétro-exposé, en raison de sa grande taille, et totalise 20,2 millions de pixels. Associé à une puce de traitement « Bionz », il offre une plage de sensibilité de 80 à 25600 ISO. Il photographie jusqu'à 10 images en une seconde en JPEG, moins en RAW, et filme en AVCHD Progressive en 1080/50p ou 1080/50i, mais malheureusement pas en 1080/25p.
Son zoom stabilisé 3,6 fois Carl Zeiss équivalent à un 28-100 mm f1,8-4,9 n'est pas aussi grand angle que certains de ses concurrents, mais aussi et surtout il perd rapidement sa luminosité. C'est la contrepartie d'un tel compromis taille de capteur/compacité.
Une double ergonomie
Sur le plan ergonomique, le « RX100 » nage entre deux eaux. Destiné à la fois aux photographes en devenir et en complément aux possesseurs de reflex, il mélange ainsi réglages avancés et fonctions simplifiées.
Il est d'une part entièrement débrayable et largement personnalisable. On trouve effectivement un barillet donnant accès aux modes PASM, y compris en vidéo, un pavé directionnel cerclé d'une molette crantée et une bague non-crantée autour de l'objectif. La fonction de cette bague est personnalisable et un bouton Fn donne accès à un menu qui l'est lui aussi. Notons qu'il offre également un horizon virtuel sur les deux axes.
Mais d'autre part on trouve des modes Intelligent Auto et Superior Auto destinés aux débutants, une fonction de recadrage automatique de portrait et treize effets créatifs.
Il arbore quoi qu'il en soit un écran VGA de 3 pouces à 1,23 millions de points, puisque chacun des pixels est constitué d'un sous-pixel blanc en plus des sous-pixels RVB. Un capteur de luminosité ambiante ajuste automatiquement la sienne. Sa compacité le prive en revanche de viseur optique ou de réceptacle pour un modèle optionnel.
Le « Sony Cyber-shot DSC-RX100 » sera commercialisé mi-juillet en France pour la coquette somme de 650 euros, ce qui en fait le compact avancé le plus onéreux, et l'un des compacts experts traditionnels les plus onéreux. Un prix que son grand capteur devra justifier par une qualité d'image exemplaire.
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