illégal pornographie

C’est une arrestation un peu hors-norme. Au Japon, un homme âgé de 43 ans a été interpellé pour avoir retiré les pixels de vidéos pornographiques censurées grâce à une intelligence artificielle.

C’est une première pour le pays du Soleil-Levant où aucune réglementation n’existe sur les deepfakes. Faute de loi, les autorités poursuivent l’homme pour atteinte au droit d’auteur et obscénité. 

Il utilise un IA pour recréer des parties génitales

Les deepfakes sont désormais monnaie courante sur le web. Cette pratique, consistant à changer le visage d’un corps par un autre, continue de faire des émules notamment dans l’univers de la pornographie. De nombreuses personnalités ont ainsi vu leurs visages associés aux corps d’acteurs et d’actrices de films pour adulte sans leur consentement. Cependant, un japonais a utilisé une technologie similaire pour créer des deepfakes d’un autre genre. 

Masayuki Nakamoto, un homme de 43 ans vivant dans la préfecture de Hyōgo, a utilisé une intelligence artificielle pour reconstruire les parties pixélisées d’images et de vidéos pornographiques. En d’autres termes, l’homme vendait sur son site internet des deepfakes de parties génitales, constamment censurées dans les films X à cause de la loi locale sur l'obscénité qui interdit toute représentation des sexes, masculins comme féminins. L’homme utilisait l’outil TecoGAN, spécialisé dans l’amélioration de la définition des images, pour parvenir à ce résultat.

Pornographie

Aucune loi en la matière au Japon

L’intéressé aurait gagné presque 11 millions de yen (environ 83.000 euros) en revendant plus de 10.000 vidéos truquées. Toutefois, Nakamoto a été arrêté lundi 18 octobre par les autorités japonaises pour seulement 10 de ces images, vendues environ 17 euros chacune. « C’est la première affaire impliquant l’utilisation de l’IA au Japon. Pour le moment, il n’y a aucune loi qui pénalise l’utilisation de l’intelligence artificielle pour créer de telles images », rappelle Daisuke Sueyoshi, spécialisé en cybercriminalité.

En effet, l’affaire étant unique en son genre et en l’absence de loi sur les deepfakes, les autorités le poursuivent pour obscénité et atteinte de droit d’auteur. L’homme a plaidé coupable pour l’ensemble des chefs d’accusation et admis l’avoir fait uniquement par cupidité. Il risque cependant de voir les charges s’aggraver, puisque l’enquête sur la vente de vidéos se poursuivra sur d’autres sites web. 

Source : VICE