Alors que l'investiture de Joe Biden s'apprête à avoir lieu, le chef du gouvernement américain sortant, Donald Trump, a effectué une série de grâces présidentielles. Parmi les heureux élus, on retrouve un ancien employé de Google : Anthony Levandowski.
Sortir sur une bonne note après une période électorale difficile ? Même Donald Trump, qui a longtemps refusé la victoire de son adversaire, se prête au jeu. En fin de mandat, la grâce présidentielle peut en effet être accordée à quiconque est sous le coup d'une sentence pénale. Dans le camp des Démocrates, on craignait que Trump soit un peu trop généreux.
18 mois de prison effacés
Anthony Levandowski est l'un des co-fondateurs de Waymo et un pionnier en matière de véhicules autonomes. Après avoir quitté la société en 2016, il a été accusé d'avoir emporté quelque 14 000 documents confidentiels. Ces derniers décrivaient notamment la conception des capteurs LiDAR, permettant aux véhicules de mieux appréhender leur environnement.
Entre temps, l'ingénieur franco-américain avait fondé sa propre société (fictive) baptisée Otoo, laquelle fut (officiellement) rachetée par Uber. Le spécialiste du VTC avait alors pour objectif de développer son propre système de voiture autonome.
Anthony Levandowski a été trainé devant la justice en août 2019 par Google qui avait alors procédé au rachat de Waymo. L'année suivante, il écopait d'une peine de 18 mois de prison, une sentence repoussée à cause de la pandémie.
La Maison Blanche explique dans un communiqué, repéré par The Verge, que l'acquittement d'Anthony Levandowski a notamment été soutenu par l'investisseur milliardaire Peter Thiel et le fondateur d'Oculus, Palmer Luckey.
Pas de grâces pour Snowden et Assange
Pour réellement marquer le coup, Donald Trump aurait sans doute pu gracier l'ancien analyste de la NSA, Edward Snowden. Ce dernier est, rappelons-le s'il le faut encore, devenu célèbre pour ses multiples révélations concernant les pratiques de surveillance massives mises en place par les agences gouvernementales américaines. Il a par la suite été accusé de traitre et de menace pour le gouvernement. Edward Snowden est aujourd'hui exilé en Russie et risque au minimum 30 ans de prison aux États-Unis.
Trump n'a pas non plus gracié Julian Assange, le fondateur de la plateforme Wikileaks, sur laquelle il a notamment publié quelque 250 000 câbles diplomatiques américains ainsi que 500 000 documents classés top-secret. La vidéo Collateral Murder, illustrant une bavure de l'armée américaine, est toujours accessible sur YouTube. Actuellement au Royaume-Uni, Julien Assange risque 175 ans de prison aux Etats-Unis.
Aujourd'hui, Donald Trump a donné son pardon présidentiel à 71 autres individus et réduit la peine de prison de 70 autres. Parmi eux, les rappeurs Lil Wayne et Kodak Black, inculpés pour possession d'armes à feu ainsi que Steve Bannon, un militant conservateur proche de l'extrême droite, inculpé pour détournement de fonds.
Source : The Verge