Les manifestants qui soutenaient Julian Assange ont obtenu ce qu'ils espéraient © Oscar Gonzalez Fuentes / Shutterstock
Les manifestants qui soutenaient Julian Assange ont obtenu ce qu'ils espéraient © Oscar Gonzalez Fuentes / Shutterstock

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, qui doit plaider coupable devant la justice américaine, va retrouver la liberté. Il était détenu depuis cinq ans au Royaume-Uni.

Julian Assange, le fondateur controversé de WikiLeaks, cette ONG spécialisée dans la publication d'informations et documents confidentiels liés à des gouvernements ou entreprises, va enfin regoûter à la liberté. L'informaticien qui a passé cinq ans en détention provisoire outre-Manche a conclu, lundi, un accord avec la justice américaine, qui vient mettre fin à une saga judiciaire de près de 14 ans.

Un accord enfin trouvé pour Assange, son avocat évoque « un immense soulagement »

Julian Assange a scellé un accord de plaider coupable, accord qui représente un revirement que ses défenseurs n'attendaient plus, dans une affaire ô combien complexe. « C'est un immense soulagement », s'est d'ailleurs enthousiasmé l'un de ses avocats, maître Antoine Vey.

Poursuivi pour avoir avoir divulgué des centaines de milliers de documents confidentiels américains, l'Australien de 52 ans a précisément accepté de plaider coupable à une unique accusation de « complot visant à obtenir et divulguer des informations relevant de la défense nationale ».

Le compromis juridique va permettre à Assange d'éviter un procès aux États-Unis et une peine de prison potentielle de 175 ans. Le lanceur d'alertes devrait être condamné à une peine de 62 mois de prison, peine déjà purgée durant sa détention à Londres. Un retour en Australie se profile donc pour lui.

Julian Assange va enfin rentrer chez lui

L'accord met en tout cas fin à des années d'incertitude pour Julian Assange, qui a notamment passé sept ans réfugié à l'ambassade de l'Équateur à Londres, avant d'être arrêté en 2019. Beaucoup dénonçaient sa détention comme une menace pour la liberté de la presse.

La libération de l'Australien est évidemment saluée par ses partisans mais aussi par des personnalités et entités, comme le haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, qui note « les avancées significatives vers un règlement définitif de cette affaire, sans nouvelle détention ». Julian Assange reste, pour ses défenseurs, un héros de la transparence qui a exposé des abus gouvernementaux, tandis que ses opposants l'accusent d'avoir compromis la sécurité et mis en danger des vies.

Après avoir quitté la prison de Belmarsh lundi après 1 901 jours de détention, Julian Assange a été libéré sous caution et a quitté le Royaume-Uni. Il doit plaider coupable dans les prochaines heures devant le tribunal de district des îles Mariannes du Nord, un territoire organisé non incorporé des États-Unis, pour ensuite enfin rentrer chez lui.