L'homme qui a créé Megaupload, un temps le service d'hébergement de fichiers le plus prisé au monde, va pouvoir être extradé aux États-Unis. La fin d'un marathon vieux de 12 ans.
Ceux qui sont assez vieux pour avoir beaucoup navigué sur internet dans les années 2000 se souviennent tous de Megaupload, qui permettait d'héberger n'importe quel type de fichiers. Un service qui laissait libre cours à de très nombreux téléchargements illégaux, et qui avait fini par être fermé en 2012 par les États-Unis. À la même date, son fondateur Kim Dotcom était inculpé par la justice de ce pays, qui cherchait depuis à obtenir son extradition. Ce qu'elle vient finalement d'obtenir.
Les États-Unis vont pouvoir juger le fondateur de Megaupload
C'est un long marathon qui s'achève depuis le raid du manoir de Kim Doctom à Auckland, en Nouvelle-Zélande, mené en 2012 sur la demande du FBI. L'homme d'affaires combattait depuis devant les tribunaux néo-zélandais la demande d'extradition émise par la justice américaine.
Cette demande traînait depuis, alors que Kim Doctom lançait un successeur à sa plateforme avec Mega. Mais, coup de tonnerre ce jeudi 15 août, le ministre de la Justice Paul Goldsmith a finalement annoncé accepter la demande états-unienne. « J'ai examiné attentivement toutes ces informations et j'ai décidé que M. Dotcom devait être remis aux États-Unis pour y être jugé » a-t-il indiqué dans un communiqué.
Kim Dotcom ne baisse pas les bras
« Comme il est d'usage, j'ai accordé à M. Dotcom un bref délai pour réfléchir à ma décision et prendre conseil. Je ne ferai donc pas d'autres commentaires à ce stade » a ajouté le ministre. La réaction de Kim Doctom ne s'est évidemment pas fait attendre.
Il a ainsi d'un côté moqué le gouvernement du pays, parlant de la Nouvelle-Zélande comme de « la colonie américaine obéissante du Pacifique Sud [qui] vient de décider de m'extrader pour ce que des utilisateurs ont téléchargé sur Megaupload. » Il a par ailleurs aussi expliqué dans un autre message sur X « avoir un plan » pour éviter l'extradition. Le feuilleton n'est pas fini ?
Source : Reuters
