Depuis quelques jours maintenant, le géant français de la vente en ligne Cdiscount est secoué par une affaire plutôt embarrassante. En effet, un cadre de l'entreprise girondine a été épinglé pour le vol des données personnelles de plusieurs dizaines de millions d'utilisateurs.
La personne incriminée aurait même essayé de revendre ces informations confidentielles avant d'être prise la main dans le sac.
Un directeur d'entrepôt pointé du doigt
C'est via un communiqué l'Agence France-Presse que la nouvelle est tombée. Le 29 janvier dernier, les services de cybersécurité de Cdiscount ont détecté un vol de données d'envergure avant de le signaler aux autorités compétentes. Et ce n'est bien évidemment pas un simple salarié qui est mouillé dans cette histoire, mais le dirigeant du plus grand entrepôt de l'e-commerçant bordelais situé à Cestas dans le Sud-Ouest.
Il est accusé d'avoir dérobé les données d'environ 33 millions de clients avant d'avoir tenté de revendre ces fichiers sur Internet. Cdiscount a logiquement porté plainte et le responsable a été déféré au parquet de Bordeaux avant d'être présenté à un juge d'instruction. Les faits sont graves puisque le directeur a été mis en examen pour « extraction frauduleuse de données contenues dans un système de traitement automatisé, abus de confiance et escroquerie au préjudice de Cdiscount ».
Pas de données bancaires subtilisées
Le plus inquiétant, c'est bien entendu le fait que des millions d'informations privées pourraient se balader sur Internet à l'heure actuelle. Les dirigeants de Cdiscount ont souhaité se montrer rassurants en précisant que les données bancaires ne sont pas concernées par cet incident car le site « ne stocke aucune donnée bancaire de ses clients ». Par contre, d'autres éléments comme le nom, prénom, sexe, date de naissance, adresse et le montant des commandes passées ces deux dernières années par un client ont été volés au cours de la manœuvre.
Inutile de préciser que le responsable de l’entrepôt de Cestas est également visé par Cdiscount dans le cadre d'une procédure de mise à pied à titre conservatoire. À présent, c'est au tour de la justice de faire son travail.
Source : Le Monde