La firme suédoise a su tirer son épingle du jeu au deuxième trimestre, dans un contexte difficile, grâce au développement de ses réseaux 5G, notamment en Chine, un « marché stratégiquement important » pour elle.
Comme toute société, Ericsson a vécu un deuxième trimestre 2020 pas comme les autres, marqué par la crise du Covid-19 et un télétravail très largement répandu, puisque plus de 80% des employés du groupe travaillent toujours depuis leur domicile. Mais malgré l'incertitude, l'entreprise a dévoilé, le 17 juillet, un bilan trimestriel plus qu'honorable après avoir généré des bénéfices ces derniers mois et profité de l'essor de la 5G.
Chiffre d'affaires, bénéfices, trésorerie : tous les signaux sont au vert
Au deuxième trimestre, Ericsson a enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 1% par rapport à l'année dernière, à 55,6 milliards de couronnes suédoises, soit 5,4 milliards d'euros. Sur l'ensemble du premier semestre, l'équipementier progresse même de 2% par rapport au premier semestre 2019, avec des revenus passant de 10,1 milliards à 10,2 milliards d'euros.
Au-delà du chiffre d'affaires, c'est le résultat opérationnel qui est intéressant à analyser. Sur un an, celui-ci a bondi de 18% pour atteindre 4,5 milliards de couronnes suédoises, soit environ 430 millions d'euros. Et sur la période avril-juin, Ericsson a fait à peine moins bien que sur la période janvier-mars (450 millions d'euros).
Excellent indicateur de la santé et des réserves d'une entreprise, la trésorerie nette atteignait, à la fin du mois de juin, les 37,5 milliards de couronnes, soit 3,64 milliards d'euros, en forte hausse de 11% sur un an. Des résultats meilleurs que prévu donc, exactement comme au premier trimestre.
Près de 100 contrats commerciaux 5G signés par Ericsson
Les réseaux de téléphonie mobile, 5G en tête, ont évidemment eu des effets déterminants sur le trimestre d'Ericsson. Les ventes d'équipements, qui demeurent la principale activité du géant suédois, ont par exemple grimpé de 4% au deuxième trimestre. Ericsson peut remercier la Chine, avec laquelle elle a décroché plusieurs contrats 5G. Au total, la firme a remporté 99 contrats commerciaux pour bâtir des réseaux 5G dans le monde, contre 79 pour son concurrent européen Nokia.
Dans l'empire du Milieu, Ericsson pourra équiper en infrastructures 5G les trois plus grands opérateurs du pays, à savoir China Mobile, China Telecom et China Unicom. Des contrats d'importance, qui viennent récompenser de lourds investissements en recherche et développement.
Et l'avenir pourrait être tout aussi radieux pour Ericsson, qui profitera par exemple du retrait des équipements 5G Huawei de Grande-Bretagne d'ici 2027. En outre, l'équipementier indique enregistrer « une forte demande pour notre portefeuille cloud-native et 5G » ainsi que « plusieurs gains importants de clients de niveau 1 dans le 5G Core », qui garantissent des revenus pour Ericsson pour 2021 et au-delà. Pour l'heure, Ericsson vise un chiffre d'affaires annuel compris entre 22,6 et 23,1 milliards d'euros pour cette année, et prédit déjà une belle année 2022. Pour 2021, l'équipementier reste prudent, puisqu'il devrait notamment faire face au renouvellement de plusieurs accords pluriannuels, ce qui aura peut-être des conséquences sur les paiements de redevances.
Source : Ericsson