Plusieurs hôpitaux sont également accusés d'avoir participé à cette collecte visant à améliorer la pertinence des publicités ciblées sur le réseau social.
Ce n'est pas encore aujourd'hui que Meta va redorer son image passablement écornée par de nombreux scandales autour de son utilisation des données personnelles…
Meta une nouvelle fois pointée du doigt pour ses pratiques en matière de données personnelles
Le groupe de Mark Zuckerberg est sous le coup d'une plainte déposée devant la justice californienne. L'entreprise n'est pas la seule visée par cette poursuite puisque plusieurs hôpitaux américains, dont l'UCSF Medical Center et la Dignity Health Medical Foundation sont également cités.
Les plaignants reprochent à Meta d'avoir violé les lois sur la confidentialité des données médicales en collectant des informations de santé, utilisées par la suite par le réseau social Facebook pour améliorer la pertinence des publicités proposées aux patients.
En cause, l'outil Meta Pixel, adopté par bon nombre de sites web afin de procéder à l'analyse de publicités publiées à la fois sur Facebook et Instagram.
Des informations de santé auraient été exploitées pour proposer des pubs ciblées en fonction des pathologies des patients
Selon une enquête réalisée par le média The Markup en juin dernier, 33 des 100 plus gros hôpitaux américains intègrent Meta Pixel sur leurs sites web. Pire encore, pour sept d'entre eux l'outil est utilisé sur les portails des patients, des zones confidentielles accessibles uniquement à l'aide d'un identifiant et d'un mot de passe.
Meta Pixel recueillerait ainsi des informations sur l'état de santé des patients, leurs rendez-vous passés et à venir avec les praticiens et leurs allergies à certains médicaments. Avec ces données, Facebook serait capable d'en savoir beaucoup sur les pathologies de certains de ses utilisateurs.
C'est d'ailleurs ce que raconte une patiente, citée dans la plainte déposée, qui s'est étonnée de voir des publicités traitant de solutions en rapport avec ses problèmes cardiaques et au genou.
Une deuxième plainte déposée en parallèle atteste que 664 organismes de santé ont pu envoyer des données médicales à Facebook via Meta Pixel.
La loi fédérale sur la portabilité et la responsabilité de l'assurance maladie (HIPAA) interdit le partage de données de santé sans le consentement du patient.
Si cette plainte en recours collectif arrive à son terme, Meta devra prouver qu'elle n'a pas agi de manière délibérée afin de s'éviter de coûteux dommages et intérêts.
Source : The Verge