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Le gouvernement souhaite accélérer la présence en ligne des commerces de proximité, pour les soutenir alors qu'un grand nombre d'entre eux sont fermés au public du fait de la pandémie de COVID-19.

Les dernières mesures sanitaires prises par l'État pour lutter contre la propagation de l'épidémie de coronavirus et la limitation des déplacements, symbolisées par le retour en force de l'attestation de déplacement dérogatoire, ont de sérieux impacts sur les commerçants, artisans et restaurateurs. S'il existe la solution de la livraison à domicile et du click and collect pour ces derniers, les commerçants et artisans, eux, sont clairement pris de court par les mesures annoncées. Mais Bruno Le Maire l'affirme un peu partout depuis plusieurs jours : « Il faut accélérer la numérisation des commerces, nous allons accélérer les transformations digitales des petits commerces ». Pour lancer le processus, l'État a ainsi lancé un appel à projets en début de semaine.

L'État à la recherche d' « offreurs de solutions numériques »

À l'instar des restaurateurs, les artisans, commerçants et indépendants ont la possibilité de maintenir une certaine activité grâce à un service de livraison et de retrait de commande. Le gouvernement a annoncé offrir un coup de pouce à tous ces acteurs avec une indemnisation mensuelle de fonds de solidarité pouvant grimper jusqu'à 10 000 euros. En plus de cette aide, le chiffre d'affaires généré par des ventes effectuées via livraison ou retrait de commande « ne sera pas pris en compte dans le calcul de l'aide », indique Bercy.

Tout cela est intéressant, certes, sauf que de nombreux petits commerces ne sont pas prêts à engager ce virage à 180 degrés à toute vitesse.

Alors, pour les soutenir, l'État a lancé, le lundi 2 novembre, un appel à projets courant jusqu'au 13 novembre 2020 à 23h. À travers cette initiative, le gouvernement espère attirer « des offreurs de solutions numériques », qui guideront et accompagneront ces multiples entreprises locales dans le maintien de leur activité.

Aider les petits commerçants à faire leur entrée dans le monde du e-commerce

L'idée de cet appel est de pouvoir sélectionner des offreurs qui permettront aux petits commerces et artisans de développer un site marchand, autrement dit de faire leur entrée sur le secteur du e-commerce. Mais créer un site ne fait pas tout. Celui-ci devra être accompagné par la mise en place d'une solution de paiement en ligne, ainsi que d'un service de logistique et de livraison, pour assurer la bonne distribution des commandes.

L'appel prévoit aussi de référencer certains commerçants sur une place de marché locale. Cdiscount fait partie des acteurs ayant annoncé la mise en place d'un dispositif permettant d'ouvrir gratuitement les portes de sa marketplace aux petits commerçants. La filiale de Casino permet à ces petites entreprises de proposer le retrait gratuit directement en click and collect. Et choisir une livraison via Cdiscount n'entraîne par ailleurs que le prélèvement d'une commission de 6% par le e-commerçant, bien plus faible qu'en temps normal.

Bercy nous fait comprendre que les offreurs ne seront pas retenus uniquement sur leur beau discours. Ils devront par exemple s'engager à proposer une offre gratuite ou à un tarif préférentiel au moins sur la durée du confinement, et mettre à dispositions des TPE et PME des tutoriels et autres dispositifs d'appui, comme une hotline ou un chat en ligne. Ces petits commerçants devront aussi être mis en avant sur les marketplaces et services de livraison partenaires. Les premières offres labellisées par le ministère de l'Économie, des Finances et de la Relance seront annoncées dès le 5 novembre lors d'un point intermédiaire.

Source : communiqué du gouvernement