Face aux tensions entre Washington et Pékin, la société californienne GoPro a annoncé vouloir transférer une partie de sa production chinoise hors du pays.
Célèbre pour ses caméras d'action carrées, l'entreprise GoPro sent souffler le vent de la crise entre les États-Unis et la Chine. Les deux puissances mondiales, qui se livrent à une guerre commerciale assez crispante depuis de longs mois, inquiètent les géants de la tech qui redoutent les conséquences économiques d'une taxation excessive causée par de nouveaux droits de douane. GoPro a donc pris les devants en annonçant, lundi, vouloir transférer, d'ici à l'été 2019, une partie de sa production hors de Chine.
GoPro, comme les autres acteurs de la tech américaine, craint la crise sino-américaine
Si GoPro a fait part de sa volonté de déplacer sa production chinoise hors des terres de l'Empire du milieu, cela ne concerne qu'une partie de celle-ci, comme le révèle le journal Les Echos. D'après ce que la société de Nick Woodman avance, les produits fabriqués pour les autres pays seront toujours conçus depuis la Chine. En réalité, seule la production des mini-caméras destinées au marché US est concernée. GoPro craint en effet « l'impact potentiel d'être inclus dans une liste de nouvelles taxes ». Le PDG Woodman avait d'ores et déjà annoncé, cet été, penser à une solution pour transférer une partie de sa production hors de Chine.Il faut dire que les relations ne tendent pas vraiment vers l'apaisement entre Donald Trump, qui fait poindre la menace d'une taxe de 25 % sur de nombreux produits chinois importés, et Xi Jinping. Si les deux dirigeants ont conclu une trêve commerciale au début du mois de décembre en marge du G20 à Buenos Aires, l'affaire Huawei, et notamment l'arrestation à la demande des USA de la fille du fondateur de l'entreprise, remet le feu aux poudres et pourrait faire voler en éclats toutes ces belles volontés.