GoPro va déplacer une partie de sa production hors de Chine

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 11 décembre 2018 à 19h10
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Face aux tensions entre Washington et Pékin, la société californienne GoPro a annoncé vouloir transférer une partie de sa production chinoise hors du pays.

Célèbre pour ses caméras d'action carrées, l'entreprise GoPro sent souffler le vent de la crise entre les États-Unis et la Chine. Les deux puissances mondiales, qui se livrent à une guerre commerciale assez crispante depuis de longs mois, inquiètent les géants de la tech qui redoutent les conséquences économiques d'une taxation excessive causée par de nouveaux droits de douane. GoPro a donc pris les devants en annonçant, lundi, vouloir transférer, d'ici à l'été 2019, une partie de sa production hors de Chine.

GoPro, comme les autres acteurs de la tech américaine, craint la crise sino-américaine

Si GoPro a fait part de sa volonté de déplacer sa production chinoise hors des terres de l'Empire du milieu, cela ne concerne qu'une partie de celle-ci, comme le révèle le journal Les Echos. D'après ce que la société de Nick Woodman avance, les produits fabriqués pour les autres pays seront toujours conçus depuis la Chine. En réalité, seule la production des mini-caméras destinées au marché US est concernée. GoPro craint en effet « l'impact potentiel d'être inclus dans une liste de nouvelles taxes ». Le PDG Woodman avait d'ores et déjà annoncé, cet été, penser à une solution pour transférer une partie de sa production hors de Chine.

Il faut dire que les relations ne tendent pas vraiment vers l'apaisement entre Donald Trump, qui fait poindre la menace d'une taxe de 25 % sur de nombreux produits chinois importés, et Xi Jinping. Si les deux dirigeants ont conclu une trêve commerciale au début du mois de décembre en marge du G20 à Buenos Aires, l'affaire Huawei, et notamment l'arrestation à la demande des USA de la fille du fondateur de l'entreprise, remet le feu aux poudres et pourrait faire voler en éclats toutes ces belles volontés.

La revendication d'une agilité de l'environnement géopolitique

Par la voie de son directeur financier Brian McGee, GoPro, qui vend la majorité de ses produits aux États-Unis, milite pour une agilité de l'environnement géopolitique. « Nous pensons que cette approche diversifiée de la production peut être bénéfique pour notre business, indépendamment des implications tarifaires ». La balle est à présent dans le camp des deux dirigeants les plus puissants de la planète.

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic – Sensible à la cybersécurité, aux télécoms, à l'IA, à l'économie de la Tech, aux réseaux sociaux ou encore aux services en ligne. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

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zoBLHopgDJ

Tout ce cirque n’est que du pipo, du vent. Trump a besoin d’argent pour sa guerre des étoiles et bien évidemment ce ne sont pas les riches (compagnies, vedettes, politiciens, etc.) qui vont payer la note.
Alors pourquoi ne pas augmenter les taxes et pour ne pas que le Peuple braille dire que c’est la faute aux Chinois.
Les riches sont les vrais gouvernements et ils dictent à leurs marionnettes, les politiciens, quoi faire.
Bien sûr les compagnies, pour ne pas être accusés de voler les gens, diront tout le contraire et que ces taxes seront « néfastes ». Mais ce ne sera pas le cas et les états-uniens (et tous les occidentaux car ils n’ont aucune identité sauf celle de leur Dieu, les États-Unis), programmé dès la naissance pour consommer, continueront de le faire tout en disant que les Chinois sont des bandits (alors qu’il y en a autant sinon plus chez eux).

Après tout, les états-unien (enfin une partie d’eux, les autres n’ont pas le droit de parole et d’images) vivent aux Paradis. Et si l’enfer était l’URSS (avec leur espion #1, Gorbatchev, les États-Unis l’ont détruite) maintenant c’est la Chine.

Et le « combat » (que de la belle propagande états-unienne à venir durant des années) États-Unis vs Chine ne fait que commencé. Le temps que les États-Unis mettent en place un autre espion (une marionnette) à la tête de la Chine et puisse faire ensuite tout ce que bon leur semble. Par exemple continuer d’utiliser les millions d’esclaves Chinois. En attendant qu’on les remplace par des robots.
On pourra toujours faire de bons « BigMac », « McPoulet », avec les esclaves. On le fait déjà mais à petite échelle.

KlingonBrain

Je ne vois pas en quoi le peuple américain profitait de la fabrication en Chine.

Oui, à court terme on pourrait le croire, puisque ça faisait baisser les prix des produits.

Sauf que du coup, les américains n’ont plus de travail. Et sans travail, plus de salaire. Et sans salaire, même un produit pas cher reste un produit trop cher…

Et un pays qui ne produit plus rien est condamné à la faillite.

Reste que la production par les robots permettra une nouvelle donne. Parce qu’un pays peut toujours partager ce qu’il produit. Si on produit sans travail humain, alors on peut redistribuer sans travail humain en contrepartie.

Mais il va falloir un gros travail pour expliquer cela aux gens. Les mentalités restent encore forgées par des siècles de l’économie des travaux de la terre faits par les mains de l’homme.

Et si on ne change pas le système pour éviter que les robots ne menacent la survie de l’homme, on aboutira à un rejet massif…

Mais quand on voit qu’on en est encore à vouloir inciter les heures supplémentaires, on voit à quel point la classe politique elle même ne comprends rien au sujet.

Nmut

Ce n’est pas que la classe politique ne comprend rien, c’est qu’elle ne fait quasiment que ce que la population demande (même si les gilets jaunes pensent le contraire…) et donc ne gouverne qu’à court terme (chaque prémisse de courage est tué par les oppositions) en vue des élections suivantes, rien n’est fait sur les vrais problèmes et leur traitement à long terme. Des manifestants, ceux qui sont les plus radicaux et qui veulent moins d’état sont souvent ceux qui en profitent le plus, les principaux pourvoyeurs de fond de l’état ne manifestant pas même si ils sont eux aussi atteints d’anti taxes (classe moyenne sup et au delà, entreprises). La population étant manipulées et ne réfléchissant pratiquement pas, on ne va pas s’en sortir facilement.
Au final je suis d’accord avec toi KlingonBrain, il faut un changement de paradigme mais il sera difficile à effectuer dans notre société habituée à la “preuve de travail” (pour faire une analogie avec les crypto monnaies :-P).

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