Initialement, les conditions générales d’utilisation interdisaient "ceux dénigrants l’entreprise".
Avec un peu de retard par rapport à la concurrence, Amazon va enfin autoriser la diffusion de podcasts sur ses plateformes Amazon Music et Audible. Mais au départ, l’entreprise de Jeff Bezos se montrait plutôt pointilleuse…
Une censure à peine dissimulée
Afin de préciser les conditions de diffusion de podcasts sur ses services, Amazon a envoyé des courriels à quelques podcasteurs. Mais les conditions générales encadrant cette pratique s’avéraient pour le moins restrictive. En effet, la firme ne tolérait aucune plaidoirie anti-Amazon.
Ainsi, parmi les clauses de restrictions de contenu, il était écrit : "Votre contenu ne peut pas inclure de publicité ou de messages qui dénigrent ou qui sont dirigés contre Amazon ou tout autre service".
Amazon contraint de faire machine arrière
Forcément, cette entrave à la liberté d’expression a fait réagir plusieurs podcasteurs. Corey Quinn, animateur de Screaming in the Cloud, a judicieusement fait remarquer dans un tweet : "Je suis un podcast de divertissement et je ne peux pas y consentir [à ces règles]. Comment un vrai podcast d'information le pourrait-il ?".
Face aux réactions, Amazon a fait machine arrière en catimini. Désormais, les conditions générales disposent simplement que les podcasts doivent "se conformer aux politiques d'acceptation créative d'Amazon".
Ce n’est pas la première fois qu’Amazon est accusé de censure. Par exemple, en juin dernier, l’entreprise a été soupçonnée d’avoir interdit la publication d’un recueil écrit par Alex Berenson, ancien journaliste du New York Times, au motif que celui-ci n’était pas conforme à ses directives. Elon Musk en personne était intervenu sur Twitter. Quelques heures plus tard, ledit recueil était publié. À l’époque, Amazon avait toutefois nié toute velléité de censure et mentionnait une simple erreur.