C'était l'App Store avant l'App Store. En 2007, Jay Freeman crée le tout premier magasin d'applications disponible sur iOS, nommé Cydia, relégué aujourd'hui au rang de plateforme alternative pour les amateurs de tweaks.
Jay Freeman vient de porter plainte contre Apple, l'accusant d'exercer un monopole anticoncurrentiel sur la distribution des applications sur iOS, rejoignant ainsi le mouvement initié par Epic Games.
L'App Store originel ne venait pas d'Apple
En 2007, Jay « Saurik » Freeman crée Cydia, le premier magasin d'applications disponible sur le système d'exploitation iOS. Cet App Store non officiel était disponible uniquement pour les utilisateurs ayant jailbreakés leur mobile (un débridage des limites imposées par l'OS). Il permettait alors d'installer différentes applications. Selon Freeman, en 2010, Cydia était encore utilisé par 4,5 millions d'utilisateurs.
En juillet 2008, avec le lancement de l'App Store, Cydia commença toutefois à perdre de sa superbe auprès des utilisateurs, devenant un marché de niche pour ceux continuant à pratiquer le jailbreak et à utiliser des tweaks.
Pour Jay Freeman, Apple a fait d'iOS un espace anticoncurrentiel pour la distribution d'applications. « Ce procès vise à ouvrir les marchés de la distribution des applications iOS et du traitement des paiements des applications iOS à ceux qui souhaitent concurrencer équitablement Apple » explique-t-il dans son dépôt de plainte, rapporté par le Washington Post.
La fronde contre le monopole d'Apple
Cela semble assez évident : Jay Freeman prend le train de la critique contre Apple en marche. Un train mis en mouvement par Epic Games, développeur de Fortnite et géant du jeu vidéo, il y a maintenant quatre mois. Pour rappel, Epic Games accuse également Apple de pratiques anticompétitives en prenant une commission de 30 % sur les jeux vendus sur l'App Store, entre autres sujets de discordes. Apple a depuis réduit cette commission à 15 % pour certains développeurs.
Jay Freeman a abondé dans ce sens lors de son audition devant les
juges : « Si Apple n'avait pas acquis et maintenu ce monopole (…), les utilisateurs pourraient aujourd'hui choisir comment et où obtenir des applications iOS et les développeurs pourraient utiliser le distributeur de leur choix. »
De son côté, Apple a fait savoir au Washington Post que l'entreprise ne détenait pas de monopole sur ce marché, arguant qu'il existait la concurrence proposée par Android.
Source : Vice