C'est un premier gros revers pour Apple dans la fameuse affaire du Flexgate. En effet, un juge s'est prononcé en faveur des plaignants et accuse la marque d'avoir été au courant de ce défaut qui aura impacté de nombreux acheteurs d'un MacBook Pro.
La firme à la pomme est donc en fâcheuse posture et d'autres accusations pourraient bien lui faire du tort dans les semaines qui viennent.
Une affaire devenue virale
Tout commence en 2019 lorsque des consommateurs poursuivent Apple en justice suite à des soucis d'affichage apparus sur l'écran des modèles de MacBook Pro commercialisés de 2016 à 2017. L'utilisateur victime du problème technique en question voyait alors un éclairage inégal apparaître en bas de l'écran (voir illustration en haut de cet article). Ce dysfonctionnement était provoqué par un câble fin et fragile relié à l'écran. À force d'ouvrir et de fermer le MacBook, ce composant finissait inévitablement par se dégrader.
Logiquement, un groupe d'utilisateurs en colère a décidé de porter plainte contre Apple en accusant la firme de Cupertino d'avoir vendu ces ordinateurs en connaissance de cause. Les plaignants déclaraient aussi que des tests menés par Apple avant le lancement du produit auraient forcément permis de soulever le problème. Cette semaine, le premier verdict du juge Edward Davila a été rendu.
Une seconde accusation contre Apple
Le juge a décidé qu'Apple était bien informée du souci d'affichage sur l'écran des MacBook Pro. Il a déclaré que la multinationale ne pouvait qu'être au courant du dysfonctionnement puisque les acheteurs ont été massivement touchés et que des tests internes avaient forcément eu lieu. Pire encore, un plaignant nommé Mahan Taleshpour est allé plus loin dans ses accusations.
Taleshpour explique qu'Apple a tenté d'étouffer le scandale en supprimant des commentaires en relation avec le Flexgate sur ses forums communautaires. Le juge a rebondi en précisant que si ces allégations devaient se vérifier, elles prouveraient un peu plus le fait que la marque américaine connaissait la fragilité des MacBook Pro impactés.
Apple loin d'être tirée d'affaire
Bien entendu, Apple a réfuté ces attaques en déclarant que Taleshpour a utilisé son MacBook Pro sans être victime du moindre souci pendant plus de trois ans et qu'il n'a jamais été question de retirer des commentaires sur les forums. Aussi, l’entreprise dirigée par Tim Cook avait corrigé le tir en 2018 en incluant un câble plus long et résistant dans les écrans de ses ordinateurs portables.
Quoi qu'il en soit, l'affaire du Flexgate n'est pas terminée et va même se poursuivre suite à ce premier verdict. Apple va devoir bien s'armer pour préparer sa défense mise à mal jusqu'à présent.
Source : MacRumors