Apple n'en a pas encore fini avec le « batterygate ». La société devra payer 113 millions de dollars pour mettre fin à un énième procès en cours et faire oublier ses manœuvres au passage vers iOS 10.2.1.
Fin 2016, après le déploiement d'une mise à jour d'iOS, Apple a commencé à recevoir des plaintes d'utilisateurs expliquant que leur iPhone 6, 6S et SE s'éteignaient de manière inopinée même si la batterie affichait un niveau de 30 %.
Retour sur le batterygate
Pour rectifier le tir, la société avait alors déployé iOS 10.2.1, qui avait cependant pour effet de ralentir les performances des processeurs sur ces appareils. Du côté des consommateurs, on estimait qu'Apple avait mis en place une stratégie d'obsolescence programmée pour inciter les gens à acheter les modèles d'iPhone plus récents.
De son côté, Apple confirmait avoir dégradé les performances de ces modèles mais uniquement dans le but de préserver l'autonomie de la batterie. La société expliquait qu'à plein régime, le processeur aurait consommé trop d'énergie en épuisant rapidement les capacités de la batterie. Durant toute une année, la firme de Cupertino s'est ainsi engagée à baisser le coût du remplacement de la batterie en guise d'excuse.
Toutefois, les aveux d'Apple ne sont pas passés inaperçus et la société doit désormais faire face à plusieurs procès.
Une nouvelle condamnation
Au mois de mars, la firme de Cupertino a déjà dû payer 500 millions de dollars face à un recours collectif, afin de dédommager des détenteurs d'iPhone 6 et d'iPhone 7.
Cette fois Apple est appelée à verser 113 millions de dollars afin de mettre fin à une procédure en cours impliquant 34 états américains. Les avocats pointent notamment du doigt une pratique trompeuse auprès des consommateurs. Ces derniers n'avaient pas été informés de la possibilité de simplement changer la batterie du téléphone plutôt que d'acheter un nouveau modèle.
Pour cette même affaire, en France, en février dernier, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes avait condamné Apple à payer 25 millions de dollars. La DGCCRF n'avait alors pas retenu la notion d'obsolescence programmée mais celle de « pratiques commerciales trompeuses », puisque les utilisateurs n'étaient pas au courant des conséquences en installant la mise à jour 10.2.1.
Notons que quelques mois plus tard, en juin dernier, l'Italie a également condamné la société à payer 10 millions de dollars.
Source : The Verge