Prix des ebooks : Apple pointe du doigt son observateur

Audrey Oeillet
Publié le 02 décembre 2013 à 10h07
Mis en observation pendant une durée de deux ans suite à sa condamnation dans l'affaire de l'iBookstore, Apple pointe du doigt les pratiques du juriste censé veiller aux bonnes pratiques de la firme. De son côté, l'observateur accuse l'entreprise de ne pas respecter les règles fixées.

04864954-photo-ibooks-sq-logo.jpg
En octobre dernier, Apple se voyait placé en surveillance par le tribunal américain en charge du dossier d'entente sur les prix des livres électroniques, dans lequel la firme a été reconnue coupable en juillet dernier. Durant 2 ans, Michael Bromwich, ancien inspecteur du ministère de la justice américain, a pour mission de veiller aux bonnes pratiques d'Apple sur le marché des ebooks. Mais la tâche s'annonce des plus compliquées puisqu'en fin de semaine dernière, l'entreprise a fait savoir au tribunal que sa relation avec Bromwich est loin d'être au beau fixe.

Apple accuse en effet l'observateur de lui coûter une véritable fortune pour des retours que l'entreprise juge discutable. Michael Bromwich est ainsi payé pas moins de 1100 dollars de l'heure, un tarif auquel s'ajoutent les honoraires d'un avocat qui l'assiste, et qui est quant à lui payé 1025 dollars de l'heure. En 2 semaines de travail, le duo a ainsi coûté 138 432 dollars à Apple. « Monsieur Bromwich semble tout simplement profiter du fait qu'il n'a pas de concurrence ici, et, de son point de vue, du fait qu'Apple n'a pas les moyens de refuser ses demandes » a déclaré la firme dans un récent dépôt (PDF). Les pratiques de l'observateur sont également pointées du doigt : la société juge notamment « prématuré » le fait que ce dernier ait demandé des entretiens avec des membres haut placés de son conseil d'administration, notamment Tim Cook, Al Gore et Jonathan Ive.

Mais le torchon brûle dans les deux sens : Michael Bromwich a de son côté souligné les réticences d'Apple à se mettre en conformité avec sa condamnation et à le laisser mener son enquête. « Apple cherche à gérer nos relations comme si nous étions ses avocats ou des consultants extérieurs, à qui il peut dicter des termes et des conditions, et dont l'approbation est nécessaire pour que nous puissions continuer à travailler » explique-t-il dans une lettre à destination du conseil d'administration de l'entreprise (PDF). « Nos demandes pour rencontrer le personnel clé d'Apple ont été largement ignorées, et quand elles ne l'ont pas été, les réponses sont arrivées extrêmement lentement » ajoute-t-il.

Les deux années d'observation et de collaboration forcées risquent donc d'être particulièrement houleuses, d'autant qu'elles pourraient bénéficier d'une prolongation a souligné la juge Denise Cote.
Audrey Oeillet
Par Audrey Oeillet

Journaliste mais geekette avant tout, je m'intéresse aussi bien à la dernière tablette innovante qu'aux réseaux sociaux, aux offres mobiles, aux périphériques gamers ou encore aux livres électroniques, sans oublier les gadgets et autres actualités insolites liées à l'univers du hi-tech. Et comme il n'y a pas que les z'Internets dans la vie, j'aime aussi les jeux vidéo, les comics, la littérature SF, les séries télé et les chats. Et les poneys, évidemment.

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles