Baidu va pouvoir tester à Pékin ses taxis autonomes sans opérateur de sécurité.
L'entreprise continue son offensive dans le secteur des taxis autonomes, avec une nouvelle phase de tests qui sera menée en collaboration avec Pony.ai.
Baidu, du moteur de recherche aux taxis autonomes
Si les États-Unis ont leurs GAFAM, la Chine a pour sa part les BATX (pour Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi). Et comme en Amérique, les entreprises chinoises de la tech cherchent à se développer hors de leur secteur d'activité primaire.
C'est le cas de Baidu, le moteur de recherche star en Chine qui détient trois quarts des parts de ce marché dans l'Empire du Milieu. Le groupe travaille depuis plusieurs années déjà sur la technologie des véhicules autonomes afin de donner naissance à des taxirobots. Il avait déjà mis en place l'an dernier son service Apollo Go, où un véhicule autonome accompagné d'un opérateur de sécurité en charge de prendre le volant en cas de pépin assurait les courses.
Mais Baidu veut aller plus loin, et cette fois, la firme vient d'obtenir l'autorisation du gouvernement de Pékin pour mettre à l'essai des taxis autonomes dépourvus d'opérateur de sécurité.
Des tests menés dans un parc technologique de Pékin
Baidu sera accompagné dans cette opération par son rival Pony.ai, une start-up soutenue par Toyota Motor Corp qui assure un service de taxi autonome à Guangzhou. Les deux partenaires vont chacun tester une flotte de 10 véhicules sans chauffeur au sein d'un parc technologique développé par les autorités locales.
L'objectif est évidemment de pouvoir à terme proposer les robotaxis aux habitants de la capitale chinoise. Baidu prévoit ainsi qu'une course en robotaxi devrait coûter moitié moins cher que celles opérées par des chauffeurs humains. La firme est par ailleurs déjà prête à mettre en 2023 sur les routes du pays 200 de ces taxis futuristes.
Si l'expérience devait s'avérer concluante, les entreprises chinoises prendraient une avance intéressante sur leurs concurrentes internationales, à l'heure où des sociétés comme Tesla doivent mettre un fort bémol sur leurs technologies de conduite autonome.
Source : Reuters