Canal+ tacle les "grands acteurs mondiaux d'Internet"

Olivier Robillart
Publié le 07 mars 2012 à 09h06
Dans une tribune, le président du Groupe Canal+ estime que certains géants du numérique, Apple et Google en tête, échappent aux contraintes réglementaires et fiscales en France. Bertrand Meheut considère ainsi que le jeu de la concurrence est faussé et appelle à ce que ces acteurs contribuent au financement de la création française.

00FA000002273784-photo-canal-plus.jpg
Bertrand Meheut, le patron de Canal+ critique Apple et Google au sujet de leurs installations en dehors du territoire français. Dans une tribune publiée sur Le Monde, le dirigeant estime que ces « sociétés américaines ont tendance à s'affranchir de(s) règles » en matière de financement de la Culture française.

Canal+ rappelle qu'il investit chaque année 600 millions d'euros dans la filière audiovisuelle française et qu'il contribue à la soutenir. De leur côté, ces acteurs américains remplacent cette contribution par des investissements sur leurs propres services. Ils « profitent de l'arrivée des téléviseurs connectés pour proposer des offres standardisées. Et ils ne se contentent plus de proposer des services de vidéo à la demande : YouTube a annoncé la création de vingt chaînes de télévision ! » rappelle le président du groupe de médias.

Selon Canal+, ces grands acteurs mondiaux s'affranchissent donc des règles fiscales françaises. Bertrand Meheut explique : « Qu'on ne s'y trompe pas : ce n'est pas au nom de la liberté d'Internet qu'ils cherchent à s'exonérer de ces contraintes, mais bien pour des raisons économiques. Pourquoi Apple a-t-il installé le siège d'iTunes Europe au Luxembourg ? Pourquoi Google a-t-il choisi l'Irlande pour développer son activité en Europe ? Pour bénéficier de régimes fiscaux favorables ».

Par contre, le responsable ne précise pas s'il entend soutenir la future proposition de projet de loi du sénateur Marini. Ce dernier a indiqué que l'objectif central d'une nouvelle de loi qui sera dévoilée dès cet été sera de taxer les régies publicitaires. Pour encadrer cette volonté, le sénateur invite chaque acteur à se pencher sur le statut du représentant fiscal. La mise en place de ce dernier signifie qu'à l'avenir, chaque entreprise sera obligée de nommer un représentant chargé de déclarer les revenus réalisés par l'entreprise en France.
Olivier Robillart
Par Olivier Robillart

Mêler informatique, politique et journalisme tu essaieras ! Voilà ce que m'a demandé un jour un monsieur ridé tout vert qui traînait dans un square en bas de mon immeuble. J'essaie désormais de remplir cette mission en tant que rédacteur pour Clubic. Je traite principalement de politique numérique tout comme de sécurité informatique et d’e-Business. Passionné de Star Wars, de Monster Hunter, d’Heroic Fantasy et de loisirs numériques, je collabore régulièrement à de multiples projets vidéo de la rédaction. J’ai également pris la fâcheuse habitude de distribuer aux lecteurs leur dose hebdomadaire de troll via la Clubic Week.

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles