Google chrome ban

Si la synchronisation des données au sein des navigateurs Web est devenue une fonctionnalité commune, les choses pourraient bientôt changer. Google annonce en effet de nouvelles restrictions pour ses interfaces de programmation.

En publiant Google Chrome en septembre 2008, Google avait partagé son code source sous la dénomination Chromium. Au fil des années, les éditeurs ont donc conçu des forks de Google Chrome en se basant sur ce code. Il semblerait toutefois que certains élément n'aient pas été verrouillés.

Des interfaces de programmation plus restreintes

Jusque là, on pouvait penser que le dispositif de synchronisation au sein des navigateurs basés sur Chromium avait été développé par l'éditeur, ou du moins basé sur les travaux de Google au sein de Chromium.

Il semblerait toutefois que Google n'ait jamais eu l'intention de faire profiter de cette fonctionnalité aux autres navigateurs. Dans un billet de blog, l'équipe explique ainsi :

« Au cours d'un récent audit, nous avons découvert que des navigateurs tiers basés sur Chromium étaient en mesure d'intégrer des fonctionnalité de Google, comme Chrome Sync et Click to Call qui n'étaient prévues que pour un usage propre à Google ».

La société ajoute que les utilisateurs étaient ainsi en mesure de se connecter à leur compte Google et d'y stocker, même depuis un navigateur tiers, leurs données de navigation ou leurs favoris. Techniquement, il ne s'agit pas d'un problème de sécurité, les données restant sur les serveurs de la société, mais pour Google, la question reste de restreindre l'accès à ces fonctionnalités.

Peu d'utilisateurs affectés

Ces interfaces de programmation seront donc limitées, à partir du 15 mars prochain. Les éditeurs concernés devront ainsi trouver une autre point de synchronisation sécurisé pour leurs utilisateurs.

Jochen Eisinger, directeur de l'ingénierie de Google Chrome, n'a pas précisé quels forks avaient implémenté le compte Google. La firme californienne a simplement mentionné que cela ne concernait qu' « une petite fraction des utilisateurs ».

Les navigateurs basés sur Chromium les plus populaires comme Microsoft Edge, Opera, Vivaldi ou Brave ont développé leur propre service. Et dans certains cas, ce dernier offre davantage de flexibilité. Chez Brave, par exemple, l'utilisateur peut rester anonyme simplement en générant un code QR pour le lire depuis le smartphone. C'est également le cas d'Opera qui propose en plus le flux MyFlow pour l'envoi des pages.

Paradoxalement, en fin d'année dernière, Google avait annoncé vouloir se montrer plus souple avec les développeurs de Chromium afin qu'ils puissent implémenter leurs propres fonctionnalités dans le code source…

Source : Google