En quête d'un remplaçant au cookie tiers, Google a démarré les essais de son nouveau dispositif, baptisé « FLoC ». Aux États-Unis dans un premier temps.
Les cookies tiers vont disparaître chez Google, c'est une certitude. Jugés peu respectueux de la vie privée des internautes et mobinautes, ils ne seront pas remplacés par des traceurs équivalents, mais bien par un nouveau dispositif, issu de Privacy Sandbox, le bac à sable de confidentialité développé par la firme de Mountain View. L'idée est de proposer une solution hybride, plus respectueuse de la vie privée, qui puisse aussi satisfaire les annonceurs et éditeurs.
Les internautes, davantage vus en « cohortes » que de façon individuelle par les éditeurs
Cette idée est en train de se matérialiser. Google a en effet annoncé avoir lancé la version d'essai pour les développeurs de sa nouvelle technologie FLoC, pour Federated Learning of Cohorts, ou littéralement « apprentissage fédéré des cohortes » en français, nous allons expliquer pourquoi. Et promis, ça n'a pas de rapport avec The Walking Dead…
Si les cookies tiers ont pour mission de suivre l'historique de navigation des utilisateurs, le mécanisme FLoC se base, lui, sur le comportement des internautes en ligne, sur leurs centres d'intérêt. Les utilisateurs seraient alors rassemblés, par centre d'intérêt, au sein de « cohortes », cohortes qui seraient ensuite mises à disposition des éditeurs et annonceurs.
L'heure n'est donc plus à la personnalisation avec ce nouveau système, qui garantit à Google de satisfaire toutes les parties, tout en préservant ses revenus publicitaires, qui rappelons-le constituent l'écrasante majorité de l'argent généré par l'entreprise.
Des tests qui attendront encore un peu en France et en Europe
Google est à la recherche d'un vrai équilibre, et son travail open source sous l'égide de Privacy Sandbox va en ce sens. Les ventes d'annonces se feront par groupes, en jouant sur les similitudes, et permettront aux utilisateurs de préserver leur anonymat.
Pour le moment, les essais FLoC de Privacy Sandbox dans le navigateur Chrome n'ont démarré qu'aux États-Unis et dans certains pays du globe comme le Brésil, le Canada, l'Inde, l'Indonésie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou le Mexique.
Contacté dans l'après-midi, Google France nous indique que les tests n'ont pas encore démarré en Europe ou dans l'Hexagone. Mais ce n'est qu'une question de temps. « Nous sommes engagés à 100 % sur la Privacy Sandbox en Europe et nous travaillons pour y commencer des tests dès que possible », nous confie un porte-parole de l'entreprise.
Source : Blog Google