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Un nombre extraordinaire pour une mise à jour ordinaire. Google Chrome passe discrètement la centième sur desktop et mobile, privilégiant ajustements et modifications visuelles sommaires, au détriment de fonctionnalités inédites attendues avec cette update symbolique.

Près de quatorze ans après le déploiement de sa toute première version grand public, Chrome passe en version 100 sur Windows, Mac, Linux (100.0.4896.60) et Android (100.0.4896.58). Un cap festif que les maigres changements apportés par Google viennent pourtant ternir. Exit les nouveautés audacieuses et avant-gardistes espérées ! Il faudra, pour l’essentiel, se contenter de traditionnelles résolutions de bugs, corrections de vulnérabilités et améliorations d’UX presque imperceptibles.

Un nouveau logo et plus de couleurs

La version 100 de Chrome fait toutefois état de quelques changements, dont les plus évidents sont à chercher sur le plan esthétique. Sur Android comme sur desktop, le logo du navigateur a légèrement été retouché, huit ans après son dernier rafraîchissement. Les ombres portées ont disparu, le noyau central a grossi et les couleurs adoptent des teintes plus franches. Le résultat est plus net et plus moderne.

Autre modification graphique attendue sur mobile uniquement : une meilleure intégration de la fenêtre de navigation au système. Repérée par Android Police au début du mois dans la version beta de Chrome 100, l’option accorde les couleurs de la barre de navigation, des menus et des fenêtres de réglages du navigateur avec celles du fond d’écran personnalisé. Malgré la mise à jour de l’application sur Android 12, nous n’avons pas pu apprécier ces changements. À voir lors d’une prochaine update de Chrome mobile.

Une fonctionnalité de perdue, trois de (re)trouvées

Outre les éléments de design, la version 100 de Chrome s’accompagne de modifications de fonctionnalités et de quelques ajouts discrets. Pour commencer, les internautes disent adieu au mode simplifié (Lite mode) sur Android. Pour rappel, cette option permettait de renforcer la compression des données téléchargées sur mobiles, de les délester de tout élément superflu et d’économiser de la data.

À gauche et au centre, Chrome 99 ; à droite, Chrome 100 © Google
À gauche et au centre, Chrome 99 ; à droite, Chrome 100 © Google

Le flag permettant de couper ou de réactiver le son d’un onglet en un clic sur l’icône du haut-parleur fait, quant à lui, son grand retour. L’option doit être configurée à l’adresse chrome://flags/#enable-tab-audio-muting. La fonction avait déjà été introduite en 2014 avant de disparaître avec la version 71 du navigateur.

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Les flags s’enrichissent également d’une option #reduce-user-agent reposant sur une nouvelle API plus sécurisée (User-Agent Client Hints). Une fois activée à l’adresse chrome://flags/#reduce-user-agent, la fonction limite le nombre d’informations personnelles (plateforme desktop ou mobile, nom de l’OS, nom et version du navigateur) communiquées par l’en-tête « User-Agent » aux sites web visités.

#user-agent-reduced désactivé : l'empreinte numérique divulgue le numéro de version complet du navigateur
#user-agent-reduced activé : l'empreinte numérique divulgue uniquement le numéro de version majeure du navigateur © Google

On termine enfin avec la prise en charge desktop du Multi-Screen Window Placement, une API permettant aux web apps de détecter les configurations multi-écran et de disposer idéalement les fenêtres en fonction de l’ordre et des types de moniteurs connectés (éditeur graphique multifenêtre, solution de présentation en ligne, etc.).

  • Bonnes performances
  • Simple et agréable à utiliser
  • Mises à jour régulières
7.8 / 10