Alors qu'il avait été annoncé il y a déjà plus de deux ans, Google se laisse encore du temps pour tester son nouvel outil à destination des publicitaires
La fin des cookies tiers dans Google Chrome n'en finit plus de prendre du retard.
Les cookies tiers disparaîtront courant 2024, si tout va bien…
En 2020, Google annonçait que la disparition de ces petits fichiers permettant le suivi publicitaire des internautes allait intervenir en 2022 dans son navigateur. En juin 2021, la firme indiquait que leur suppression allait prendre un peu plus de temps que prévu et était planifiée en 2023.
Aujourd'hui, Google annonce un nouveau retard avec une disparition des cookies tiers désormais prévue pour le milieu de l'année 2024, si tout se passe bien.
Pour justifier cet énième ajustement de calendrier, Google indique par la voix de l'un de ses responsables que cette année supplémentaire est nécessaire pour que l'industrie publicitaire dans son ensemble puisse se préparer à la disparition des cookies et à adopter le nouveau dispositif mis en place par l'entreprise.
Google introduit de nouveaux outils pour des publicités pertinentes sans suivi
Google, qui dépend majoritairement des revenus de la publicité en ligne, ne va évidemment pas laisser ses annonceurs les mains vides.
Ces derniers bénéficieront des technologies Privacy Sandbox, de nouveaux systèmes qui viendront remplacer les cookies et notamment des Topics. Google Chrome pourra repérer des thèmes en fonction de la navigation et des centres d'intérêts récents des utilisateurs et pourra ainsi afficher de la publicité ciblée sans pour autant pister l'utilisateur dans les moindres détails.
Le classement des Topics est réalisé en local sur la machine, aucune information n'est remontée aux serveurs de Google durant l'analyse afin de respecter un peu plus la vie privée des utilisateurs du navigateur.
Les technologies Privacy Sandbox seront déployées chez des millions d'utilisateurs de Google Chrome dès le mois d'août prochain et ces derniers pourront accepter de participer aux tests s'ils le souhaitent.
Ce nouveau report laissera également le temps à Google de s'expliquer face aux organismes de régulation, et notamment la Commission européenne, qui ont ouvert plusieurs enquêtes et cherchent à déterminer si Privacy Sandbox n'est pas un moyen pour l'entreprise américaine de créer un monopole sur le marché de la publicité en ligne.
Source : TechCrunch