Article mis à jour après clarifications de TotalEnergies
"Total n'est pas seulement un profiteur de la crise : ses profits sont réalisés sur des vies humaines en fournissant le carburant aux avions russes." Telle était la description pour le site TotalEnergies qui apparaissait ce matin dans les résultats de Google. Autant dire que cela soulève quelques questions.
Drôle de surprise pour les internautes souhaitant se rendre sur le site de Total via une recherche Google. La description accompagnant l'un des premiers résultats pour une recherche Google « Total » affiche en effet un message très critique envers l'entreprise française et sa politique actuelle dans le cadre de la guerre en Ukraine.
Que reproche-t-on à Total ?
Ce commentaire fait clairement référence au choix du géant français de l'énergie de ne pas stopper ses activités en Russie depuis l'invasion de l'Ukraine. Un choix qui le met dans une position particulièrement inconfortable, surtout après le départ de la grande majorité des multinationales occidentales du territoire russe. Les critiques ne s'arrêtent d'ailleurs pas là car Total est aussi accusé de soutenir l'effort de guerre russe. Un article du Monde du 24 août expliquait que le gaz de Total servait directement à produire du kérozène à destination de l'aviation militaire russe.
Une erreur technique
Interrogé par nos soins, un porte-parole du service presse de TotalEnergies, nous explique qu'un tweet est à l'origine de cette description au sein des résultats du moteur de recherche de Google.
Ces propos sont ceux publiés sur Twitter par la député LFI Manon Aubry. "Nous avons répondu à son tweet et ses propos sont apparus sur notre site au travers du widget présentant notre flux Twitter", explique le représentant de TotalEnergies. Le dispositif automatique de Google a considéré ce widget comme une page et a changé la description au sein des résultats de recherche pour la requête en question.
Des accusations réfutées par Total
Face à la polémique créé par l'article de Le Monde et repris par la député de La France Insoumise, l'entreprise a répondu dans un communiqué en affirmant ne pas produire de kérosène pour l’armée russe ni s'être associée à la fourniture de carburant à l’aviation militaire russe sous quelque forme que ce soit.
Source : Le Monde, Challenges