La puce, qui équipe les derniers Pixel 7 et Pixel 7 Pro, ne brille pas particulièrement dans les benchmarks, mais là n'est pas l'objectif de Google.
En 2021, Google lançait son premier processeur mobile, le Google Tensor qui équipait le Pixel 6 et le Pixel 6 Pro.
Un Google Tensor G2 décevant, mais pas pour le constructeur
L'entreprise américaine avait donc choisi de s'affranchir d'un Qualcomm en concevant ses propres puces, pensées et optimisées pour ses propres besoins. Rebelote cette année avec le Google Tensor G2, une puce un peu plus puissante que la précédente qui équipe les tout derniers smartphones du constructeur.
Les Pixel 7 et Pixel 7 Pro ont bien évidemment subi l'épreuve des benchmarks, et les résultats obtenus sont un poil décevants. Le Google Tensor G2 se fait devancer à la fois par les processeurs A16 Bionic d'Apple, mais aussi par plusieurs puces utilisées par de nombreux smartphones Android, comme le Snapdragon 8+ Gen 1 de Qualcomm.
Interrogée à ce sujet lors d'un podcast, Monika Gupta, responsable produit au sein de la branche Google Silicon (soit la division chargée de la conception des processeurs) a botté en touche et indiqué que ses équipes étaient « parfaitement à l'aise » avec l'idée que les Google Tensor ne se hisseraient jamais dans le haut des classements des benchmarks.
Google mise sur l'IA, davantage que sur la puissance brute
Pour la responsable, la performance brute n'est pas la raison principale qui guide Google dans ses choix de conception. La marque préfère ainsi se concentrer sur ses travaux en matière d'intelligence artificielle :
« Je pense que les benchmarks classiques ont servi à quelque chose à un moment donné, mais je pense que l'industrie a évolué depuis. Regardez ce que Google essaie de faire en poussant les innovations de l'IA dans un smartphone, parce que nous pensons que c'est l'approche qui offrira des expériences utiles. [….] Les benchmarks ont été créés à une époque où l'IA et les téléphones n'existaient même pas. »
Google valorise davantage ce qu'elle nomme l'« Ambiant Technology », soit des appareils et des systèmes qui fonctionnent de pair pour apporter la bonne information au bon moment et améliorer la vie des utilisateurs.
« Je dirais que nous nous appuyons sur cette vision de l'informatique ambiante et trouvons comment faire des choses super complexes et nuancées dans la puce d'une manière économe en énergie. », conclut Monika Gupta.
La division de Google dédiée aux processeurs travaille d'ailleurs déjà sur le futur des Google Tensor, avec un plan de développement qui couvre les cinq prochaines années.
Source : Wccftech