© New Africa / Shutterstock
© New Africa / Shutterstock

Google Cloud vient de propulser un nouveau produit, porté par l'intelligence artificielle et capable d'identifier bien plus d'activités suspectes qu'auparavant. La banque britannique HSBC l'a éprouvé avec succès.

Les Nations Unies estiment que le blanchiment d'argent représente chaque année quelque 2 000 milliards de dollars, soit 2 à 5 % du PIB mondial, rien que ça. Les produits sont bien connus : trafic de drogue, financement du terrorisme ou trafic d'êtres humains. Si les institutions financières et les organismes de réglementation du globe surveillent de nombreuses transactions, ces dernières sont de plus en plus sophistiquées et leur échappent en majorité. Google a mis au point une solution qui, à défaut de faire des miracles, pourrait grandement aider les établissements bancaires.

Des résultats bien meilleurs que le précédent modèle qui reposait sur des règles définies de façon manuelle

Google Cloud vient de déployer l'Anti Money Laundering AI (AML AI, ou antiblanchiment d'argent avec l'intelligence artificielle), un produit alimenté comme son nom l'indique par l'intelligence artificielle. Il change drastiquement des précédentes solutions AML qui s'appuyaient, elles, sur des règles définies de façon manuelle, avec de faibles taux d'identification d'activités illégales. Dites-vous que le taux de faux positifs atteignait 95 % avec l'ancien système. Conséquence : les faux positifs entraînaient des examens manuels qui faisaient perdre du temps et de l'argent.

Avec l'AML AI, Google utilise le machine learning comme alternative aux alertes de transaction reposant sur des règles. L'outil fournit ainsi des résultats plus précis pour aider les institutions financières à accélérer leur flux de travail d'enquête et à améliorer l'expérience client.

© Vital Hil / Shutterstock
© Vital Hil / Shutterstock

Une meilleure détection des activités suspectes, et beaucoup moins de faux positifs

Parmi les avantages du produit AML AI, on peut noter la détection accrue des risques. La banque HSBC, qui a pu tester la solution, a remarqué qu'elle pouvait détecter deux à quatre fois plus d'activités suspectes, avec davantage d'efficacité, luttant ainsi mieux contre le blanchiment d'argent.

Les coûts opérationnels ont aussi diminué, car les enquêteurs gèrent de plus faibles volumes d'alerte (diminution supérieure à 60 % avec l'AML AI). HSBC et Google ont aussi noté une amélioration de la gouvernance et de la défense (pour soutenir la gestion interne des risques) et une amélioration de l'expérience client. Une meilleure précision et une réduction notable des faux positifs permettent, en outre, de moins solliciter les clients de la banque pour procéder à des vérifications de conformité supplémentaires.

HSBC a donc fait le choix d'adopter une approche axée sur l'intelligence artificielle fondée sur le cloud pour surveiller les transactions AML sur ses principaux marchés. « À l'avenir, Google Cloud prévoit de fournir des bases d'IA générative pour le secteur des services financiers dans le but d'augmenter la productivité des employés, par exemple, pour réduire le temps nécessaire à un analyste pour enquêter sur une activité suspecte potentielle », explique la firme Mountain View.