Le Congrès américain demande des explications à Google après la publication d'un rapport du Wall Street Journal révélant que des développeurs d'applications tierces ont accès à des millions de comptes Gmail. Les parlementaires en profitent aussi pour fustiger Apple.
Alors que l'on pensait consulter et envoyer des mails en toute sécurité, un rapport publié par le Wall Street Journal fait scandale depuis la semaine dernière. Sur Clubic, nous vous avions expliqué que de multiples applications disposent aujourd'hui des autorisations - que l'on a bien voulu accorder depuis des années - pour lire nos emails, mais aussi leurs métadonnées.
Inquiet de cet accès des tiers aux donnés de ses concitoyens, le Congrès américain n'a pas tardé à pointer le bout de son nez. Il s'adresse directement aux géants Google et Apple, dans deux lettres distinctes publiées ce lundi 9 juillet par la présidence du comité de l'Énergie et du Commerce de la Chambre des représentants des USA, l'équivalent d'une commission parlementaire de l'Assemblée nationale française.
Le Congrès fait pression et attend des réponses
En juin 2017, Google avait annoncé renoncer à l'analyse du contenu des emails de l'utilisateur, de façon à « préserver la confidentialité et la sécurité ». Mais le rapport précité prouve l'inverse, et c'est précisément ce qui dérange les élus américains : « ces pratiques soulèvent des questions sur la façon dont les représentations faites par une plate-forme sont réalisées dans la pratique », écrivent-ils dans la lettre adressée à Larry Page, le PDG d'Alphabet (maison mère de Google).Le Congrès a également fait parvenir une lettre à Tim Cook, le président d'Apple, dans laquelle il se questionne quant à la façon dont les données des utilisateurs d'appareils Apple sont protégées.
Plus largement, les élus s'inquiètent aussi des données audios qui peuvent être collectées par les deux firmes, puis divulguées à partir de conversations entre utilisateurs qui se trouvent à proximité d'un smartphone, sans même que ceux-ci ne prononcent par exemple, la fameuse expression « Ok, Google ».
Google et Apple ont donc été sommés de répondre à une série de questions bien précises avant le 23 juillet dernier délai. L'été sera chaud pour les deux géants.