En attendant la sortie prochaine de chipsets - donc de cartes mères - moins onéreux comme le B660, le Z690 est la seule option côté Alder Lake.
Il n'aura échappé à personne que la nouvelle génération de cartes mères destinée à accompagner la sortie d'Alder Lake a entraîné une hausse des prix. On ne parle pas d'un doublement, non, mais le haut de gamme de la majorité des constructeurs a pu croître de 50-60 euros par exemple.
Nos confrères de TechPowerUp ont décidé de se pencher sur la question et s'ils soulignent qu'il y a « bien sûr plusieurs facteurs qui se sont réunis pour créer la parfaite tempête », ils précisent également que quelques composants clés ont constitué « des facteurs majeurs ».
Un socket LGA1700 étonnamment cher
En premier lieu, ils précisent ainsi que, comme l'avaient indiqué plusieurs sources, le PCB lui-même est sensiblement plus onéreux. On parle ici de matériaux de meilleure qualité, mais aussi de l'intégration de la DDR5 qui nécessiterait plus d'attention. Reste que la véritable surprise à ce niveau est l'intégration du socket LGA1700.
Nos confrères précisent que son système de rétention du CPU serait quatre fois plus onéreux que celui du socket LGA1200. TechPowerUp ne connait pas le coût précis de ces sockets, mais rappelle qu'un LGA115x revenait à plus ou moins 5 dollars alors que les estimations placent le LGA1700 quelque part entre 10 et 15 dollars.
Cette différence de prix dans le socket aurait de fait un impact bien plus important que l'évolution du chipset. En effet, si le Z690 est le composant le plus coûteux d'une carte mère - à 51 dollars - il n'est en réalité qu'à peine plus cher que le Z590, un dollar de plus selon nos confrères.
Nouvelle gestion de l'énergie
Autre point important dans l'augmentation du coût de la carte mère, la gestion de l'énergie. Intel est passé de l'IMVP8 à l'IMVP9.1 ce qui se traduit par une bascule depuis des modules DrMOS (Diver MosFet) à des SPS (Smart Power Stage). TechPowerUp explique que non seulement cela nécessite un design plus onéreux, mais également des composants à l'approvisionnement plus délicat.
Chaque phase serait ainsi deux fois plus chère sur une carte mère Z690 par rapport à une Z590. Il y aurait toutefois plusieurs bénéfices à cette bascule. On profiterait notamment d'une efficacité énergétique de plus haut niveau et les tarifs pourraient finir par baisser sur la durée. Reste que cela constitue le deuxième changement de conception le plus onéreux repéré sur les cartes mères Z690.
Les pénuries et difficultés logistiques
Par ailleurs, nos confrères font remarquer que sur les cartes mères haut de gamme, celles sur lesquelles la hausse est la plus perceptible, la mise en place de deux ports PCI Express 5.0 implique l'utilisation d'un retimer destiné à prolonger le bus. Si le surcoût est sans doute réel, TechPowerUp n'a toutefois pas été en mesure de trouver le prix d'un retimer PCIe 5.0 alors qu'un huit lignes PCIe 4.0 est autour des 45 dollars.
Un surcoût qui ne concerne donc pas la majorité des cartes Z690, dotées seulement d'un slot PCIe 5.0. En revanche, le coût de ce slot est lui-même estimé 10 à 20 % supérieur à celui d'un PCIe 4.0 en particulier, car il faut adapter les machines au montage des SMT PCIe 5.0.
Nos confrères évoquent ce qui est sans doute une évidence pour tous : la pénurie généralisée et les difficultés d'approvisionnement qui touchent tous les secteurs. Ainsi, le coût de l'aluminium, celui des résistances et des condensateurs font monter la note.
TechPowerUp souligne enfin que les processus de commande eux-mêmes ont changé avec des délais ayant triplé, impliquant une organisation différente et, forcément, quelques coûts supplémentaires.
Source : TechPowerUp