Le suisse Logitech ne s'en sort toujours pas. Au premier trimestre 2013, le quatrième de son exercice décalé, il n'a pas su atteindre les prévisions des analystes. Lorsqu'ils misaient sur un profit de 4,1 millions de dollars, Logitech accuse une perte de 36 millions de dollars. C'est toujours mieux que les 195 millions de pertes du trimestre dernier, qui s'expliquaient néanmoins par une dépréciation de 211 millions de dollars de la valeur de son activité de vidéoconférence.
Les ventes, elles, ont reculé de 12% sur un an, à 469 millions de dollars. Cette baisse touche la quasi-totalité des secteurs, à l'exception des accessoires pour tablettes (+331% sur un an à 30 783 dollars) et des claviers.
Sur l'année, les résultats sont tout aussi décevants. Logitech enregistre une perte nette de 228 millions de dollars pour un chiffre d'affaires de 2,1 milliards de dollars. En 2012, le groupe engrangeait un bénéfice de 71 millions de dollars. Le nouveau p-dg de la société, fraîchement arrivé, explique ces résultats par « un environnement macro-économique difficile », principalement du fait « de la faiblesse du marché des PC ».
Face à ces difficultés, le groupe avait annoncé la mise en place d'un vaste plan de restructuration en janvier dernier. Avec pour objectif le resserrement de sa gamme en se concentrant notamment sur la mobilité et la rationalisation des développements produit destinés à l'univers du PC.
Un plan de restructuration qui ne sera pas dénué d'effets sur l'emploi puisque le fabricant avait également annoncé la suppression de 590 postes sur l'ensemble du second trimestre 2013. Un programme d'économies qui devrait lui coûter la bagatelle de 80 millions de dollars. Au cours de la présentation de ses résultats, Logitech n'a toutefois pas abordé la mise en place de la réduction des effectifs.
Pour 2014, Logitech prévoit un chiffre d'affaires de 2 milliards de dollars, presque stable par rapport à 2013, pour un revenu d'exploitation de 50 millions de dollars.