La GeForce RTX 4090 est capable de merveilles pour craquer facilement des identifiants. C'est ce que révèle un analyste en sécurité. Il a testé la nouvelle carte graphique premium de NVIDIA sur un benchmark, ce qui lui a permis d'estimer son efficacité lorsqu'il s'agit de pirater un mot de passe par force brute.
Analyste en sécurité à Austin (Texas), Sam Croley est aussi le développeur à l'origine de Hashcat, un outil de récupération de mots de passe avancé. Il sert également de benchmark pour estimer l'efficacité de composants en piratage de mots de passe par force brute. Et en ce qui concerne la RTX 4090, le constat est sans appel : elle est en la matière deux fois plus efficace que la RTX 3090 avant elle. Une estimation logique, si l'on en croit d'autres benchmarks.
La RTX 4090 trop efficace pour faire le mal ?
Au travers d'un échange sur Twitter, Sam Croley en dit un peu plus sur ses expérimentations avec la RTX 4090 en matière de sécurité. D'après lui, la dernière carte de NVIDIA a besoin de seulement un peu plus de 6 heures pour casser en force brute un mot de passe de 8 caractères comprenant des chiffres, des majuscules, des minuscules et des symboles. Cette estimation peut même être largement réduite si l'on couple plusieurs RTX 4090.
Plus impressionnant encore, placée entre de mauvaises mains, la RTX 4090 est visiblement capable de se mesurer à des protocoles d'authentification tels que le NTLM (New Technology LAN Manager) de Microsoft ou la fonction de hachage de mots de passe Bcrypt, souligne WCCFTech. Une efficacité préoccupante. Heureusement, le prix de la RTX 4090 pourrait à lui seul dissuader plus d'un pirate de s'en payer les faveurs : comptez plus de 2 000 euros en France pour l'acquérir.
La double authentification plus pertinente que jamais
S'il est évident que seuls les groupes de hackers les mieux financés et les plus déterminés achèteront une ou plusieurs RTX 4090 pour craquer des identifiants en force brute, la montée en puissance progressive des GPU laisse entrevoir un futur où les mots de passe ne protègeront plus grand monde.
De quoi, entre autres, expliquer les efforts des géants de la tech pour accompagner le grand public vers des pratiques plus saines en matière de cybersécurité. Depuis plusieurs années, Apple, Google ou Microsoft (pour ne citer qu'eux) se sont en effet attelés à mettre en place des systèmes d'identification à deux facteurs et des outils pour générer des mot de passe toujours plus difficiles à craquer. Une aide tout ce qu'il y a de plus pertinente au regard des découvertes de Sam Croley.
Source : WCCFTech