Qualcomm développe une nouvelle technologie de réduction de bruit adaptative, baptisée Qualcomm Adaptive ANC.
Qui arrêtera l'empire Qualcomm et ses technologies propriétaires ? Alors que plusieurs marques, Sony en tête, se détachent doucement
de son emprise, le fabricant américain continu de proposer des fonctions de plus en plus intéressantes sur ses puces. De quoi démocratiser des univers autrefois inaccessibles aux plus petits constructeurs.
Position dominante, technologie pour tous
Le fondeur Qualcomm est déjà ultra-implanté sur le marché des puces Bluetooth classiques, notamment à travers ses codecs AptX (classique, basse latence, HD et Adaptive), la réduction de bruit en appel cVc ou encore son principe de connexion True Wireless Stereo Plus, permettant d'envoyer des flux audio séparés à chaque écouteur.
Les solutions Qualcomm permettent ainsi aux fabricants de casques et écouteurs de disposer pratiquement de tous les outils, clés en main, sans se ruiner en recherche et développement. Plus encore, certaines puces intègrent même un convertisseur numérique-analogique (DAC) ainsi qu'un
amplificateur dédié aux solutions de faible puissance (True Wireless donc).
Fin Mars, Qualcomm avait même dévoilé deux séries de puces de nouvelles générations, QCC514x et QCC304x, intégrant un système de réduction de bruit active pratiquement prêt à l'emploi, et un système d'appel à assistant déclenchable à la voix. Des puces Bluetooth, oui, mais surtout les cerveaux centraux d'un système audio, allant de la gestion de batterie jusqu'au son, au même titre qu'une puce H1 d'Apple.
Réduction de bruit active, et réactive
Nouvellement implémentée sur les puces (haut de gamme) de la série QCC514x, la fonction Qualcomm Adaptive ANC va un peu plus loin encore, en apportant une adaptation en temps réel de la réduction de bruit, suivant l'état de l'écouteur, son placement dans l'oreille, et différents paramètre extérieurs.
Jusqu'à présent, un constructeur utilisant cette puce devait lui-même, par voie logicielle, ajuster ses réglages d'ANC et les adapter au type d'écouteur ciblé. De fait, un écouteur intra-auriculaire très intrusif ne se comporte pas de la même manière qu'un écouteur semi-intra.
De même, l'ANC ne se combinait pas à une analyse de l'environnement à proprement parlé, mais consistait plutôt en une réduction de bruit ne prenant en compte que les sons entrants, pour tenter de les atténuer au maximum.
Ici, la technologie permettra aux écouteurs de fonctionner à la manière des Airpods Pro, en créant une boucle de rétroaction par analyse du son près de l'oreille. Ce système permet de vérifier l'efficacité du procédé et de corriger la réduction de bruit en temps réel. Il pourra également s'adapter à un écouteur mal inséré dans l'oreille, ou à un changement d'embout.
Même chose concernant l'environnement ou la position de l'utilisateur, avec une approche semblable à celle du WH-1000xm4 et de son Adaptive Sound Control, capable d'établir si un environnement nécessite plus ou moins de réduction de bruit, si l'utilisateur est à l'arrêt ou non, et sur quelle fréquences en particulier l'ANC doit insister.
On ne trouve pas encore cette technologie - ou plutôt cette puce updatée - sur un modèle du marché, mais nous devrions assister à sa démocratisation dans les mois à venir.
De quoi uniformiser un univers pour lequel chaque marque avait sa petite recette ? Peut-être, en tout cas, passés les géants Sony, Bose et Apple, cela n'est pas impossible. À noter que cela devrait surtout s'accompagner d'une baisse de prix pour ce genre de modèles.
Source : Engadget