© Kote Puerto / Unsplash
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Figure de proue, mais aussi figure controversée, le président de Samsung Lee Kun-hee est décédé ce 25 octobre à l'âge de 78 ans.

Samsung Electronics a annoncé ce lundi le décès de son président, Lee Kun-hee. Les causes de son décès n'ont pas encore été précisées, mais l'intéressé souffrait de lourds problèmes de santé après une attaque cardiaque qui l'avait forcé à se retirer de la vie publique en 2014. Il avait pris la suite de son père en 1987, faisant passer Samsung, alors petit fabricant de téléviseurs et d'électroménager, au rang de géant mondial de l'électronique.

Lee Kun-hee, l'un des architectes du succès de Samsung

La croissance prodigieuse de Samsung en l'espace de 30 ans aura permis à la firme de contribuer à elle seule à presque un cinquième du PIB global de Corée du Sud. Un succès qui aura aussi fait de Lee Kun-hee l'homme le plus riche de son pays.

Dans son communiqué, Samsung évoque notamment le « nouveau management » de Lee Kun-hee, initié en 1993, comme l'un des facteurs déterminants de la prospérité actuelle du groupe. Un management qui aurait aussi permis à Samsung d'obtenir sa « vision d'entreprise », qui consiste selon le groupe à « fournir la meilleure technologie pour faire progresser la société mondiale ».

Une présidence marquée par la corruption

Le parcours du président de Samsung a aussi été marqué par plusieurs scandales judiciaires. En 1995, Lee Kun-hee avait notamment été reconnu coupable d'avoir soudoyé le président coréen Roh Tae-woo au moyen d'une caisse noire. L'homme d'affaires avait néanmoins été acquitté des accusations de détournement de fonds et d'évasion fiscale dont il avait fait l'objet en 2008, rappelle The Verge.

La succession de Lee Kun-hee se révèle quant à elle complexe. Si son fils est pressenti pour prendre sa relève, il est lui aussi en proie à des déboires avec la justice et a ainsi passé presque un an en prison à la suite d'une affaire de corruption ayant notamment valu la destitution de l'ancienne présidente de Corée du Sud, Park Geun-hye, en 2017. Les lourdes taxes nécessaires à la succession de Lee Kun-hee selon le droit coréen pourraient par ailleurs forcer sa famille à céder une partie importante de ses parts au sein de Samsung Electronics.

Source : The Verge