Moins d'un an après leur première démonstration qui n'avait pas franchement impressionné, les robots humanoïdes de Tesla semblent avoir fait des progrès. Mais on est encore loin de la commercialisation.
Dans une vidéo d'une minute, Tesla a dévoilé plusieurs prototypes de ses Optimus, robots humanoïdes mus par intelligence artificielle. Ces derniers sont incontestablement plus avancés que leurs versions antérieures présentées il y a quelques mois. Mais ils restent loin derrière la concurrence, à comencer par Boston dynamics, et l'enthousiasme de Musk à leur sujet doit être relativisé.
Des progrès considérables en huit mois
Pour rappel, Tesla avait annoncé – par la voix de son P.-D.G. lors d'une conférence – que l'entreprise travaillait sur le développement d'une ligne de robots humanoïdes. Confiant, ce dernier n'avait alors pas hésité à expliquer qu'un tel projet pouvait résoudre la pénurie de main-d'œuvre, entre autres. Il faut bien reconnaître que, s'il est aisé de voir les usages potentiels d'un robot de forme humaine, capable d'effectuer des tâches complexes ou de porter des objets lourds, les premières démonstrations d'Optimus (le nom du projet chez Tesla) étaient loin d'être impressionnantes. Ainsi, lors de la conférence d'introduction du produit, le prototype pouvait juste marcher lentement et saluer mollement le public de la main. Les salariés des usines de Musk pouvaient alors pousser un ouf de soulagement.
Mais hier, Tesla a diffusé une vidéo montrant 5 prototypes de robots différents et déjà largement plus convaincants. Au vu des performances de ces derniers, on est encore loin de la science fiction, mais toujours est-il qu'ils peuvent marcher de façon stable et, surtout, que leurs mains (probablement la partie la plus compliquée à réaliser) semblent relativement au point. Concrètement, il y a certes beaucoup de progrès à faire, mais l'amélioration de cette technologie en moins d'un an reste très impressionnante.
Des robots, mais pour quoi faire ?
La raison derrière ces rapides avancées est peut-être l'insistance du patron, qui le classe en priorité numéro un de Tesla. Il faut dire que le milliardaire envisage qu'à l'avenir, il pourrait s'écouler entre 10 et 20 milliards de ces modèles, devenant au passage la première source de revenus de cette entreprise de voitures électriques. Il serait précipité de s'inscrire complètement en faux, mais pour donner un peu de contexte, rappelons qu'Elon Musk avait prédit que 20 millions de personnes seraient abonnées à Twitter Blue dans les premiers mois (500 000 l'ont fait) ou que le Doge Coin était la monnaie de l'avenir. Il faut également prendre avec des pincettes ses annonces de « priorité numéro un », qui sont presque systématiquement le sujet sur lequel il est interrogé à ce moment là. En réalité, et il a souvent été condamné pour cela, ses annonces relèvent plus de la méthode Coué, si on lui laisse le bénéfice du doute, ou de la manipulation des cours des actions de ses sociétés, dans le cas contraire.
Ces robots, qui doivent être mus par l'IA de Tesla, ont pour but de réaliser des tâches ennuyeuses et répétitives et le milliardaire annonce qu'ils permettront un avenir d'abondance et de fin de la pauvreté. Au vu de son historique en matière de droit du travail, de lutte contre les inégalités et la pauvreté, remarquons simplement qu'il est permis de douter de sa sincérité.
Sources : Electrek, Sciences et Avenir