Quand Nexenta, spécialiste américain des solutions de stockage en mode cloud, a demandé à son panel de 4 000 clients dans le domaine du stockage quel hyperviseur utilisaient-ils, 79,4% ont répondu VMware. Et 69,3% ont indiqué qu'ils utilisaient les solutions de virtualisation VMware en priorité. Des chiffres qui confirment la domination de la société sur ce secteur.
Selon les auteurs de l'étude, les parts de marché ne devraient pas sensiblement bouger d'ici les douze prochains mois. En effet, 66,8% des interrogés affirment qu'ils continueront à utiliser principalement l'hyperviseur VMware, et 78,4% disent qu'ils l'utiliseront parmi d'autres solutions. VMware garde une bonne longueur d'avance malgré les remous provoqués par le changement de tarification.
L'éditeur a été contraint de revoir sa politique en la matière à l'occasion de la sortie de sa nouvelle suite vCloud 5.1, intégrant la solution de virtualisation vSphere 5.1, et présentée au VMworld fin août. Inaugurée l'année dernière, l'ancienne facturation imposait de s'acquitter d'une nouvelle licence au-delà d'une certaine quantité de vRAM utilisée.
Une nouveauté qui n'avait pas créé le consensus. Le nouveau p-dg, Pat Gelsinger, ancien CTO d'Intel, a décidé de tourner la page et de revenir à un système attribuant les licences pour chaque processeur, sans limitation sur le nombre de cœurs, de machines virtuelles ou de vRAM utilisée. « C'était un mauvais modèle », avait-il alors déclaré.
Microsoft compter sur Server 2012 pour gagner des parts
L'étude de Nexenta précise les parts de marché de Microsoft : son HyperV est adopté par 22,1% des personnes interrogées et est utilisé prioritairement par 8,5% seulement. Les choses pourraient cependant évoluer quelque peu avec l'arrivée de Windows Server 2012, disponible en version RTM (éditions Standard et Datacenter) depuis mardi.
Le système d'exploitation pour serveur de la firme de Redmond renouvelle son HyperV, qui passe en version 3. L'ambition de Microsoft est de se replacer dans la course à la virtualisation face à VMware. Si la société compte y parvenir en apportant de la valeur ajoutée, notamment grâce au transfert de machines virtuelles à chaud, elle compte aussi se démarquer sur les prix, arguant être « cinq fois moins chère que VMware ».
Microsoft rappelle d'ailleurs à l'envi la déclaration récente d'un responsable de VMware selon laquelle « tout le monde ici sait qu'il n'est pas possible de concurrencer Microsoft sur le prix. Mais, il est possible de rivaliser avec Microsoft sur la valeur ».
Concernant les autres acteurs de la virtualisation, l'étude rapporte que la solution KVM est utilisée par 17,6% des interrogés, contre 17,1% pour Citrix XenServer.