ST-Ericsson, c'est officiellement terminé

Thomas Pontiroli
Publié le 05 août 2013 à 11h26
Afin de fabriquer des puces pour mobiles, le fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics et l'équipementier réseaux Ericsson avaient formé une coentreprise en 2009. Jamais profitable et n'intéressant aucun repreneur, ST-Ericsson a officiellement mis la clé sous la porte le 2 août 2013.

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La transition aura duré un peu moins de cinq mois. C'est fait, STMicroelectronics et Ericsson ne sont plus liés par leur coentreprise, ST-Ericsson. Les deux sociétés annoncent ce lundi avoir finalisé la transaction relative à la séparation de l'entité commune. Rappelons que le tribut de ce divorce est lourd : 1 600 employés perdent leur poste.

Pour limiter la casse, les deux parties avaient fait le choix de se partager certains actifs. Ericsson reprend le design, le développement et les ventes des solutions du modem fin LTE multimode incluant l'interopérabilité 2G, 3G et 4G, explique le suédois, rejoint par environ 1 800 employés.

Quant à STMicroelectronics, le franco-italien indique mettre la main sur les produits existants de ST-Ericsson - autres que les modems fins LTE multimode et les solutions de connectivité GNSS (Global Navigation Satellite System), vendus à une tierce partie - et les activités associées, ainsi que certaines installations de test et d'assemblage. Au total, environ un millier d'employés ont rejoint STMicro.

Le démantèlement pèse sur STMicro

« Pour Ericsson, les modems fins LTE multimode sont des produits de grande valeur qui occupent une place importante dans notre vision d'une société en réseau où 50 milliards d'objets seront connectés à travers le monde. Le marché potentiel existe bel et bien, et Ericsson va tout mettre en œuvre pour commercialiser les meilleurs modems et travaillera en étroite collaboration avec ses clients pour les intégrer dans leurs produits », commente le directeur de la stratégie du suédois, Douglas Gilstrap.

Du côté de STMicro, on se félicite que les nouvelles équipes « renforceront les capacités dans les domaines du traitement de calcul embarqué, de la radiofréquence (RF), des circuits analogiques et de puissance, ainsi que dans le logiciel et les systèmes d'intégration complexes en vue d'alimenter la croissance dans certaines catégories de produits clefs où ST dispose d'opportunités commerciales ».

Le financement du démantèlement est supporté à part égales entre les deux sociétés, qui possèdent autant de parts dans le capital. Cette restructuration va coûter plus de 350 millions d'euros au fabricant de semi-conducteurs. Une ardoise qui n'arrangera pas ses comptes d'ici la fin de l'année, alors qu'il peine réellement à atteindre la profitabilité.
Thomas Pontiroli
Par Thomas Pontiroli

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