© Blade
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En proie à d'importantes difficultés financières, la société Blade intéresse ses propres employés.

Fleuron français du cloud computing et éditeur du service de cloud gaming Shadow, Blade a débuté une procédure de redressement judiciaire il y a trois semaines de cela. L'objectif affiché est de trouver un repreneur solide pour que les activités du groupe se poursuivent.

Plusieurs dossiers à l'étude

Très rapidement, Octave Klaba, le fondateur d'OVHCloud, est monté au créneau et a présenté un solide dossier de reprise avec, en ligne de mire, le « développement d'une alternative européenne à Office365 / G-Suite ». Cependant, le dossier ne semble pas contenir de volet précisément orienté sur le cloud gaming. Un point encore flou, donc.

Peut-être est-ce justement ce point qui pose problème à certains employés de Blade. Ainsi, Jean-Baptiste Kempf, directeur de la technologie dans le groupe depuis septembre 2020, a expliqué à FrenchWeb qu'il avait monté son propre dossier de reprise. Un dossier soutenu par plusieurs salariés de Blade et des fonds d'investissements.

Rappelons que si le nom de Jean-Baptiste Kempf vous dit peut-être quelque chose, c'est parce qu'il est l'actuel président de VideoLAN, l'association loi 1901 derrière le lecteur VLC. Il occupe ce poste depuis mai 2006 et il travaille sur le logiciel en lui-même depuis 18 ans, alors qu'il s'agissait d'un projet de deuxième année d'études à l'École centrale.

Pour la reprise de Blade et de son service Shadow, Jean-Baptiste Kempf doit être en mesure de présenter un plan assurant les besoins de financement du groupe. Ces derniers sont estimés entre 30 et 35 millions d'euros. Le Tribunal de Commerce aura la lourde tâche d'évaluer le sérieux des différentes propositions, celles de M. Klaba et de M. Kempf, mais pas seulement. Aucune décision n'est attendue avant plusieurs semaines.