Microsoft et le FBI viennent de lancer l'assaut contre les serveurs exploitant le malware Citadel. L'opération, menée conjointement avec les autorités de plus de 80 pays, aurait d'ores et déjà permis le démantèlement de plus de 1400 botnets exploitant le malware, précise la firme de Redmond dans un communiqué.
Citadel est décrit comme l'un des plus grands cybercrimes de l'histoire. Il aurait infecté plus de cinq millions de machines à travers le monde. Le malware est utilisé pour dérober des fonds à de nombreuses institutions financières, parmi lesquelles American Express, Bank of America, Citigroup, Credit Suisse, PayPal d'eBay, HSBC, JPMorgan Chase, Royal Banque du Canada et Wells Fargo, énonce Reuters.
En appui à ce démantèlement opéré par Microsoft, le FBI a de son côté fait savoir qu'il se consacrait à l'identification des responsables et à l'interpellation des exploitants du malware, avec le soutien d'Europol. Une mission qu'il estime déjà « bien avancée ».
Citadel s'est déployé dans de nombreux pays, principalement aux États-Unis, en Europe occidentale, en Australie, en Inde et à Hong Kong. La progression du malware a été accélérée via des versions piratées de Windows. Des kits pouvaient également être achetés sur Internet moyennant 2 400 dollars. Sa complexité le rend très difficile à supprimer. L'opération menée par Microsoft vise notamment à rendre l'accès au logiciels antivirus et anti-malware, qui était bloqué par Citadel.
Avant de passer à l'action, Microsoft avait déposé une plainte contre X devant un tribunal de Caroline du Nord et obtenu une ordonnance pour démanteler les réseaux de botnet.
C'est la deuxième fois en un peu plus d'un an que Microsoft mène à bien une opération de cette envergure. En mars 2012, il avait fait de même avec le malware Zeus, lui aussi exploité par un large réseau de botnets. Rappelons que Zeus a refait surface ces dernières semaines via le réseau social Facebook, en profitant de fausses publicités.