Chaque jour apporte son lot de révélations concernant les moyens techniques mis à disposition des agences de renseignements américaines. Jeudi, The Guardian révélait l'existence de XKeyscore, le plus vaste programme de surveillance de la NSA.
Ce vendredi, c'est au tour du Wall Street Journal de se focaliser sur les outils dont disposent les agents du FBI (Federal Bureau of Investigation). Le journal, se fondant sur des sources proches du dossier, annonce que ces derniers ont recours à de nombreux outils de piratage informatique, développés en interne ou achetés sur le marché privé.
Le FBI serait ainsi capable d'activer à distance les microphones de tous les smartphones Android, le tout afin d'enregistrer des conversations téléphoniques. Contactés par le Wall Street Journal, ni le FBI, ni Google n'ont souhaité commenter ces informations. Par ailleurs, les agents seraient en mesure de faire de même avec les microphones des ordinateurs portables.
D'après l'une des sources évoquées, l'agence aurait principalement recours à ces outils de piratage dans les affaires de crime organisé, pornographie infantile et de terrorisme. Par souci de précaution, ils ne seraient en revanche jamais utilisés à l'encontre de pirates.
« Le FBI embauche des gens qui ont des compétences de piratage », a déclaré au Wall Street Journal un ancien fonctionnaire de l'agence. Ces outils seraient utilisés lorsque les autres méthodes de surveillance ne fonctionnent pas : « Quand vous le faites, c'est parce que vous n'avez pas d'autre choix », a-t-il dit.