Face à la prolifération des vols à l'arrachée et des craintes des mobinautes sur la protection de leurs données, les principaux acteurs dans le domaine de la mobilité ont décidé de renforcer les mesures de sécurité. Au Royaume-Uni, l'agence indépendante NMPCU - National Mobile Phone Crime Unit - travaille d'ailleurs avec le bureau de l'intérieur, et a demandé à Apple et Samsung d'activer le mot de passe sur tous les téléphones avant qu'ils ne soient commercialisés. Android L tout comme iOS 8 chiffrent d'ailleurs les données du téléphone par défaut.
Mais cette décision ne semble pas satisfaire tout le monde. Les autorités américaines ont critiqué une récente décision de la Cour Suprême obligeant la police à formuler une demande de mandat pour scruter le contenu d'un smartphone. James Corney, directeur du FBI, a récemment réitéré ces propos devant le Congrès des États-Unis.
Selon Engadget, l'homme explique que ses équipes ne sont pas en mesure de suivre l'évolution technologique et déclare qu'il y a désormais trop de services et d'applications de communication à gérer. Il ajoute que les sociétés refusent d'ouvrir un accès au FBI aux données des consommateurs, ces derniers étant eux-mêmes incapables de les déchiffrer.
M. Corney demande au Congrès d'introduire une réforme à la loi CALEA (Communications Assistance for Law Enforcement Act), entrée en vigueur il y a vingt ans et permettant aux autorités d'accéder aux communications dans le cadre d'une enquête.
En réaction à ces propos, Laura W. Murphy, directrice de l'ACLU (Legislative Office of the American Civil Liberties Union), explique que les lois fédérales autorisent aujourd'hui le chiffrement des données et permet notamment d'amoindrir la vulnérabilité des smartphones face aux hackeurs. Elle salue en outre les efforts de Google et d'Apple.