© ninocare / Pixabay
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Pour ses différentes applications, parmi lesquelles Tinder, Match Group a décidé de s'associer à une plateforme de vérification des antécédents des individus, aux États-Unis. L'objectif est de redonner confiance aux utilisateurs et utilisatrices.

Comme la maman de Forrest Gump le disait : « La vie, c'est comme une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber ». Les utilisatrices et utilisateurs des applications de dating doivent parfois se dire la même chose, en remplaçant le « quoi » par « qui ». Et c'est justement dans cette optique que Match Group a annoncé, lundi, avoir porté un investissement dans la plateforme Garbo, un organisme à but non lucratif chargé de vérifier les « casiers judiciaires » en ligne, dans le but d'assurer des rencontres sécurisées.

Faciliter l'accès aux informations critiques et sensibles liées aux prétendants

L'organisation Garbo fut fondée en 2018 par Kathryn Kosmides, ex-victime de violences sexuelles et sexistes. En développant sa plateforme, elle tend à prévenir de manière proactive toute violence sexuelle et sexiste en livrant aux personnes qui le demandent des informations sur celles avec lesquelles elles sont reliées.

Garbo procède alors à une vérification des antécédents, le tout à un tarif très faible, en consultant des dossiers publics mais également les éventuels rapports émanant d'autorités, concernant les violences ou abus dont la personne ciblée aurait été à l'origine. Cela inclut les condamnations, les arrestations, les ordonnances d'éloignement ou de non-communication, le harcèlement et d'autres crimes. Seules les infractions liées au code de la route et les arrestations consécutives à une possession de drogue sont écartées du scope de Garbo, qui s'attache à mener son activité « en faveur de l'équité », et rien que de l'équité donc.

Ces informations sont généralement particulièrement difficiles d'accès et très coûteuses outre-Atlantique, et les rendre accessibles avec une bien plus grande facilité va dans le bon sens pour prévenir d'éventuels abus, crimes et violences. « En tant qu'association à but non lucratif, Garbo démocratise l'accès à l'information, permettant aux gens de prendre des décisions de sécurité plus éclairées », confirme Match Group.

Match Group ne veut pas se limiter à sa seule galaxie de services

La maison-mère de Tinder promet de rendre Garbo accessible à ses utilisateurs aux États-Unis, avant d'intégrer la plateforme à l'application de rencontres plus tard dans l'année. Mais l'entreprise n'entend pas se limiter à ses propres outils, applications et services, et voudrait faire davantage d'efforts pour accélérer l'adoption de Garbo sur toutes les grandes plateformes numériques.

« En partenariat avec Match Group, la vérification réfléchie et révolutionnaire des antécédents des consommateurs de Garbo permettra aux utilisateurs de disposer d'informations et de les responsabiliser, contribuant ainsi à créer des voies équitables vers des connexions plus sûres en ligne », indique le groupe américain.

« Avant Garbo, les agresseurs pouvaient se cacher derrière des dossiers publics coûteux et des rapports faisant état de leurs violences difficiles à trouver », se rappelle Kathryn Kosmides, ravie de l'évolution des événements : « Maintenant c'est beaucoup plus difficile ».