C'est encore une conséquence du Brexit : le Royaume-Uni va devoir créer sa propre législation quant aux données numériques, et voudrait « alléger » le poids du consentement aux cookies pour les utilisateurs de sites web.
La sortie de l'UE offre aux Britanniques l'opportunité de créer leur propre RGPD. Plus facile à dire qu'à faire…
Bientôt plus de cookies banners au Royaume-Uni ?
La proposition de loi doit encore être débattue, mais il semble que le gouvernement britannique souhaite se débarrasser des cookie banners (bannières de consentement aux cookies), maintenant obligatoires pour les sites web en Union européenne.
Contrairement à ce qu'impose le RGPD de l'UE (Règlement Général sur la Protection des Données), la loi anglaise vise à automatiser le consentement à la collecte de cookies pour tous les visiteurs des sites web au Royaume-Uni. Cette proposition a alarmé les militants de la campagne pour la confidentialité des données, qui affirment qu'un tel changement reviendrait à universaliser la collecte de données personnelles grâce aux cookies.
Cette loi risque de compliquer la tâche des développeurs de sites web qui souhaitent être accessibles simultanément en UE et au Royaume-Uni, qui devront se plier à deux législations différentes et contradictoires.
Un projet flou, qui ne profite certainement pas à tous
Cependant, les Britanniques proposent tout de même de permettre aux utilisateurs de refuser les cookies directement depuis leur navigateur. La proposition de loi ne précise pas comment cela sera rendu possible et ne donne à ce sujet aucun autre détail. Les navigateurs devront donc eux aussi s'adapter à deux régimes différents.
Les sites web seront tout de même tenus de « fournir des informations claires » sur les cookies et d'indiquer comment les désactiver. Mais le but serait de fluidifier le trafic sur les sites web : les bannières pop-up de consentement aux cookies semblent agacer la population connectée du Royaume-Uni, qui souhaite une trouver une alternative.
On peut imaginer que de tels changements profitent aux sites eux-mêmes ainsi qu'à tout type de courtiers en données. La plupart des utilisateurs ne prendront sûrement pas la peine de désactiver les cookies depuis leur navigateur, voire ne connaîtront pas l'existence de cette option.
Source : The Register